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Gestion de la couleur au Japon : évoluer pour perdurer

Gestion de la couleur au Japon : évoluer pour perdurer 1717 1093 Altavia

 

 

La normalisation de la chaîne graphique est bel et bien incontournable. Si certains pays, comme le Japon, ont leurs propres interprétations et travaillent selon d’anciennes méthodes, certains acteurs œuvrent pour améliorer et uniformiser la gestion de la couleur. C’est le cas de Yukiko Inoue, General Manager chez Altavia Japan depuis 2016.

 

Quel a été votre parcours avant de rejoindre Altavia Japan ?

Mes premières expériences professionnelles, ont eu lieu au Japon, où je me suis occupée du développement du design d’Hello Kitty, pour les marchés américain et européen. J’ai alors découvert le monde de l’art graphique et pu me familiariser avec la manière dont les japonais travaillent. J’ai ensuite passé 15 années en France, où j’ai découvert les méthodes européennes de mise en page.

 

 

Et il se trouve que les méthodes japonaise et européenne sont très différentes…

En effet ! Il y a encore quelques années, avant de rencontrer Hervé Lyaudet, responsable colorimétrie et flux de production chez Altavia Paris, je pensais que rien n’égalait la manière de travailler des japonais, connus pour leur sérieux et leur rigueur. Mais je ne connaissais pas encore les secrets de la gestion de la couleur !

 

La méthode généralement employée au Japon, à savoir le « Press proof » (épreuve faite directement sur la machine de production, la presse offset), n’est pratiquement plus utilisée en Europe. L’avantage du « Press proof » tel qu’il est souvent pratiqué au Japon, c’est que le processus d’impression n’a pas besoin d’être bien réglé. Ce sont les données qui sont modifiées afin d’avoir un résultat correct. Imaginez que l’on demande à un musicien de jouer une partition sur un instrument désaccordé, et que, au lieu d’accorder son instrument, il préfère modifier les partitions afin que cela sonne bien ! Cela résume bien les problèmes que nous rencontrons.

 

En Europe, nous préférons régler les presses selon les recommandations de l’ISO plutôt que de modifier les données – accorder nos instruments plutôt que de modifier les partitions -. Nous avons aussi un avantage certain : la FOGRA, dont le groupe Altavia est membre.

 

 

Comment illustrer, par exemple, la différence entre les méthodes ?

En Europe, les imprimeurs se règlent selon une norme et un processus ISO (PSO). Le but étant d’harmoniser les machines d’impression sur une même cible. Ceci permet, entre autres, de simuler en digital proofing ce que reproduira l’ensemble des presses offset. De ce fait, avec un même fichier, il est possible d’imprimer correctement, quel que soit le pays cible. Au Japon, bien qu’il y ait des certifications Japan Color, le résultat est nettement plus aléatoire. Il est pratiquement impossible d’imprimer une image en provenance d’Europe correctement sans une multitude d’opérations manuelles, ce qui pose de gros problèmes de coût et de temps de production. Pour finir, en Europe nous sommes passés d’un système de contrôle de la couleur subjectif (œil humain) à un système objectif (appareil de mesure de la couleur), très peu utilisé au Japon.

 

 

Quelles sont, selon vous, les faiblesses de la méthode japonaise ?

Tout d’abord, la qualité est discutable. Les visuels des clients internationaux sont shootés et validés dans le pays d’origine. L’objectif est évidemment de reproduire la couleur retenue, mais en raison des méthodes utilisées au Japon (pas, peu de gestion de la couleur), cela demande beaucoup de temps (modifier une partition au lieu de l’instrument). De plus, la visualisation se fait sous des éclairages non ISO, de très basse qualité, faussant la perception. Pour nous Européens, ces méthodes ne sont pas viables ; de plus, elles ont un fort impact écologique ; et enfin, elles sont chronophages, pour un coût élevé.

 

 

Pourquoi un tel retard selon vous ?

Les Japonais sont très travailleurs et aiment apprendre. Mais la barrière de la langue représente un véritable frein, qui explique que le Japon ait du mal à importer de nouvelles technologies. La force du groupe Altavia est de partager son savoir-faire et d’avoir dans ses équipes un véritable expert comme Hervé Lyaudet.

 

Les métiers de l’impression sont passés du simple ‘savoir-faire’ à un niveau technique élevé, ce qui demande certaines compétences en colorimétrie et gestion de la couleur ainsi qu’une bonne connaissance des normes ISO.

 

 

Votre rencontre avec Hervé est justement à l’origine de la création d’un service reproduction de la couleur.

Hervé a commencé à travailler au Japon il y a un peu plus d’un an. Il a installé tout le système de digital proofing, formé les opérateurs et mis le studio en place. Mais la mission est loin d’être terminée et il y a encore du travail à accomplir pour rendre notre équipe autonome et, à son tour, experte.

 

 

Êtes-vous optimiste ?

Je le suis ! Ce d’autant plus que tout cela correspond à un changement profond de la société japonaise. Dans le cadre des JO de Tokyo, qui seront organisés en 2020, une sensibilité nouvelle émerge sur des sujets comme l’écologie ou le développement personnel. Changer le rapport au travail est par exemple un thème important dans la politique japonaise aujourd’hui, à travers la réforme « Hatarakikata Kaikaku ». Beaucoup de Japonais commencent à prendre conscience qu’il est dans leur intérêt d’évoluer.

C’est finalement la même chose pour la gestion de la couleur : de plus en plus d’acteurs vont prendre conscience qu’il faut impérativement évoluer et adopter les méthodes actuelles, pour perdurer.

 

Afin de faire valoir notre savoir-faire, Altavia Japan a passé plusieurs certifications :

PDFx-ready creator, garantissant la qualité des fichiers d’échanges créés par nos soins (PDFx) ; PDFx-ready expert, certifiant la connaissance que nous avons sur le format de fichier d’échange PDFx ; et enfin, Altavia Japan est, depuis le début de l’année, FOGRA Partner PSO (ISO 12647), ce qui garantit nos connaissances en termes de normes ISO et d’impression offset. Être FOGRA Partner nous permet d’accompagner « sur site » les entreprises qui désirent passer la certification PSO (Process Standard Offset). Actuellement, seules deux sociétés ont cette certification au Japon : Heidelberg et Altavia Japan.

 

 

Douyin/TikTok : un outil marketing de choix pour les marques ?

Douyin/TikTok : un outil marketing de choix pour les marques ? 1678 1119 Altavia

 

 

Douyin, alias TikTok, est devenue l’application de réseautage social la plus populaire en Chine. Découvrez le pour et le contre de cette application.

Lancée il y a peu, en septembre 2016, Douyin est une application qui permet le partage de courtes vidéos. ByteDance, la société détentrice de Douyin, a racheté l’application américaine Musical.ly pour un milliard de dollars en novembre 2017. L’application s’est développée de manière exponentielle ces trois dernières années, devenant immensément populaire auprès des utilisateurs chinois des réseaux sociaux. À l’heure actuelle, elle compte 250 millions d’utilisateurs actifs quotidiens et 500 millions d’utilisateurs actifs mensuels et séduit des millions de nouveaux utilisateurs chaque mois. À 60 % les utilisateurs de Douyin sont des femmes ; et 70 % d’entre eux résident dans les cinq plus grandes métropoles chinoises. En dehors de la Chine, l’application s’appelle TikTok et cible les jeunes âgés de 10 à 18 ans. Elle compte déjà 2,5 millions d’utilisateurs en France et a enregistré plus de téléchargements que les géants Snapchat, Facebook et Instagram ces derniers mois.

Le pour : un outil marketing précieux pour les annonceurs

Compte tenu de son immense popularité auprès des jeunes chinois, cette application est un atout évident pour les marques de luxe telles que Christian Dior, Louis Vuitton et Chanel, qui n’hésitent pas à y diffuser des publicités.

 

 

La marque Christian Dior diffuse des publicités sur Douyin, mais elle s’est aussi dotée d’un compte afin d’informer sur ses opérations en Chine. Photo : Jing Daily illustration

 

 

Le contenu et le format sont des éléments clés pour déterminer si une vidéo deviendra virale sur Douyin. Une bonne vidéo doit inciter les abonnés à générer des contenus secondaires pour une communication secondaire. Les vidéos publiées sur Douyin sont généralement assez terre-à-terre, parfois un peu de mauvais goût. On pourrait penser que les utilisateurs de Douyin ne sont pas vraiment les clients ciblés par les marques de luxe. Mais ces derniers mois, Douyin a lancé une fonction e-commerce qui permet aux marques et aux commerçants de tirer profit de ce trafic. Par exemple, Christian Dior a ajouté à son compte une boutique en ligne sur laquelle les utilisateurs peuvent passer commande. La vente via les réseaux sociaux est un véritable phénomène en Chine, et les utilisateurs occasionnels peuvent facilement devenir des acheteurs impulsifs. Les marques ont donc tout intérêt à utiliser une telle plateforme pour diffuser des contenus et stimuler les ventes.

 

Le contre : les côtés sombres de cette application

De nombreux pays tentent de mettre les plus jeunes en garde contre les dangers des réseaux sociaux (comportement narcissique, harcèlement, addiction). TikTok ne fait pas exception et s’est récemment retrouvée sous le feu des critiques car il est étonnamment simple d’y publier des contenus qui se répandent ensuite comme une traînée de poudre sur d’autres plateformes.

 

 

 

 

En soi TikTok n’a rien d’extraordinaire, puisque cette application est fondamentalement un karaoké de poche. Les utilisateurs se filment en dansant et en chantant. Mais l’application dispose d’une arme secrète : les défis hebdomadaires lancés à l’ensemble de la communauté (par exemple, essayer autant de tenues ou de chaussures que possible en 15 secondes) qui renforcent le risque d’addiction. Les utilisateurs peuvent ajouter des effets spéciaux et des filtres à leurs vidéos pour ressembler à leurs idoles. Comme sur tous les autres réseaux sociaux, l’objectif est d’obtenir un maximum d’abonnés et de mentions « J’aime » en adoptant des poses stéréotypées et ouvertement sexy. TikTok est devenue le paradis des narcissiques. De nombreux utilisateurs s’efforcent de ressembler à leurs idoles. S’ils échouent, ils risquent d’être raillés et harcelés. Il n’est pas rare de lire sous les vidéos des commentaires agressifs et sexistes.

 

 

Pour résumer : malgré la croissance impressionnante du nombre d’utilisateurs, Douyin n’a pas encore égalé WeChat

TikTok est rapidement devenue très populaire chez les jeunes. Comme sur tous les autres réseaux sociaux, les utilisateurs doivent être très prudents avant d’y poster des contenus. TikTok est la première application de réseautage social développée en Chine et son ambition est claire : conquérir le monde (pas seulement la Chine et l’Asie du Sud-Est). Malgré sa notoriété, TikTok ne fait pas encore le poids face au roi actuel du marketing sur les réseaux sociaux, WeChat. WeChat est un écosystème complet (réseau social, vidéo, mini programmes, système de paiement). Pour l’instant, Douyin n’est absolument pas en mesure de le concurrencer.

 

 

Par Stéphane Joly, Global Key Account Director, Altavia Europe

 

 

Communication commerciale : les nouvelles technologies au service de la production papier

Communication commerciale : les nouvelles technologies au service de la production papier 1683 1115 Altavia

 

 

Entretien avec Francesco Lascala, Directeur Général Publishing d’Altavia Italia.

 

 

Quelles innovations dans le monde de l’imprimerie ont eu un impact majeur sur votre travail au cours de ces dernières années ?

Ces dernières années, les changements les plus intéressants ont porté sur les grandes innovations technologiques dans le secteur des grands tirages. J’entends par là toutes les innovations technologiques de grande envergure qui permettent d’imprimer plusieurs exemplaires plus rapidement et qui offrent davantage de possibilités de mise en page, sans nuire aux plus importantes caractéristiques des prospectus que nous imprimons, liées à la qualité et au service. Au contraire, elles peuvent même les améliorer.

 

 

Au cours des dix années à venir, quelle tendance ou quel type de produit imprimé pourrait valoriser au mieux le mélange entre presse traditionnelle et médias numériques ?

Je crois que le produit imprimé, au sens large, pourra gagner la bataille au cours de ces prochaines années. Nous sommes arrivés au point où l’offre commerciale « hors ligne » dispose de tous les outils pour proposer un haut niveau de personnalisation, un entre-deux permettant de conseiller les consommateurs ou leur garantir un service ad hoc. La numérisation nous permet de proposer un produit papier sur mesure, modelé en fonction des différentes habitudes de consommation. Les acteurs de la grande distribution (mais aussi tous les autres détaillants) ont aujourd’hui la possibilité de clustériser leurs clients et de comprendre leurs besoins en temps réel, en observant leurs tendances d’achat.

 

Quel service ou quelle valeur ajoutée, outre le produit imprimé, exigent aujourd’hui les clients ? Sur quoi les consultants doivent-ils travailler pour renforcer leur réputation ?

Les clients nous en demandent toujours plus… Nous, nous sommes une plateforme de services et de communication, nous avons donc le plaisir et le « devoir » de répondre à leurs demandes. Les clients recherchent de plus en plus à « fusionner » l’offre d’une production papier consolidée avec les opportunités offertes par le numérique dans d’autres contextes de communication. Ils nous demandent de créer de nouvelles opportunités de mettre en valeur ce mélange, que nous sommes en mesure de proposer au sein d’une activité hautement planifiée et contrôlée.

 

 

Francesco Lascala, Directeur Général Publishing d’Altavia Italia

 

 

Quel travail dans le secteur de l’imprimerie vous a le plus impressionné ces derniers mois ?

Les travaux de production sont toujours assez routiniers, mais chaque fois que nous travaillons sur un projet qui s’éloigne un peu des productions habituelles, nous retrouvons tout notre enthousiasme. L’exemple le plus significatif est celui d’une opération qu’Altavia Italia a suivi à 360° : le magazine « Vivi di gusto » de Carrefour Market, distribué mensuellement dans les points de vente, a fait appel à nos services pour la production éditoriale, la mise en page et l’impression. Toute la filière a été mobilisée. Et ces derniers mois justement, nous avons recommencé à travailler sur ce projet pour apporter des innovations sur le graphisme et les contenus, qui seront encore plus ciblés pour les clients de l’enseigne.

 

 

En vous mettant à la place de l’utilisateur final, c’est-à-dire le consommateur, pouvez-vous nous parler de vos expériences d’achat préférées ?

Ce n’est pas moi qui fais les courses à la maison, car je n’ai pas beaucoup de temps, mais j’aime bien me promener dans les zones de shopping. J’aime les magasins de ville traditionnels, et j’aime bien aussi certains nouveaux modèles de points de vente, conçus de manière ouverte, où l’on peut passer quelques heures en fin de semaine. Je vais y faire un tour de temps en temps, mais je me retrouve plus souvent à regarder nos travaux en exposition plutôt qu’autre chose ! CityLife m’a beaucoup plu. On y propose une véritable « expérience », différente de la « grosse boîte » commerciale habituelle. Tout est soigné dans les moindres détails et les parcours sont attractifs et stimulants.

 

 

Une politique RSE pour votre commerce : un simple bonus ?

Une politique RSE pour votre commerce : un simple bonus ? 1600 945 Altavia

 

 

Pour toute entreprise moderne qui se respecte, la Responsabilité sociale des entreprises ou RSE, est l’un des thèmes récurrents et parmi les plus importants. Alessandro Capelli, responsable RSE chez Altavia Italia, apporte son regard expert sur le sujet.

 

Comment les attentes du marché ont-elles évolué ces dernières années ? Comment évolue la conception d’un plan de RSE ?

On a assisté ces dernières années à différents événements. Tout d’abord, nous vivons depuis 2008 la plus grande crise économique du monde contemporain : une crise qui est loin d’être passagère, et qui implique jusqu’au modèle de développement même. Les citoyens du monde occidental semblent l’avoir désormais compris. En 10 ans, cela a changé tant leur conscience en tant que consommateurs, que leur style de vie en général. Ils perçoivent une crise générée par les grands capitaux, incontrôlables dans la vie réelle : on parle de milliards gaspillés chaque jour, dans un jeu financier difficilement compréhensible pour la plupart des gens, mais qui a impact important sur le quotidien de chacun. C’est la raison pour laquelle on assiste à une montée en puissance d’entreprises capables d’établir un lien de confiance avec les consommateurs et leur territoire, à travers des actions concrètes et compréhensibles.

 

En second lieu, tous les scientifiques s’accordent à dire que notre monde est aujourd’hui en proie à une véritable crise énergétique, environnementale et sociale : et pour la première fois, cette alerte concerne notre avenir proche, celui de notre génération et de celle de nos enfants. En outre, grâce à la diffusion à grande échelle des réseaux sociaux, les gens disposent d’une forme d’accès (et donc de contrôle) plus directe aux actions des entreprises. Personne ne peut donc plus se cacher facilement derrière des politiques de « Green washing », et il y a de ce fait de moins en moins de place pour le « marketing » de la transparence et du développement durable. La question est de savoir si on a pris le train en marche ou pas. Ceux qui n’ont pas intégré le développement durable sont mal perçus et vont perdre de plus en plus de parts de marché. Donc, la vraie différence par rapport à avant, c’est qu’aujourd’hui, la RSE est un élément stratégique de développement pour toutes les entreprises.

 

Aujourd’hui, la RSE prend différentes directions, en touchant non seulement l’environnement, mais aussi la société. Dans le domaine social surtout, on note une attention accrue à tout ce qui se passe « près de chez soi » : on ne s’occupe plus seulement des crises qui frappent à l’autre bout du monde, on se concentre aussi sur des projets qui ont un impact sur le territoire local de l’entreprise.

 

 

Selon toi, une stratégie efficace de RSE est-elle plus avantageuse pour les consommateurs ou les entreprises qui la mettent en place ?

Les bonnes stratégies de RSE ne marchent que si elles profitent aux consommateurs, aux entreprises et à la planète. La RSE fonctionne quand elle est capable de bâtir des alliances. Donc, lorsque les entreprises intègrent le développement durable dans leurs processus de production, elles le font non seulement parce que c’est juste, mais aussi parce que cette vision stratégique leur permet de renforcer leur crédibilité et leur réputation en matière de développement durable, y compris sur le long terme. Les entreprises ne doivent pas opposer développement commercial et développement durable, il ne doit y avoir de prix à payer ; c’est cet élément vertueux qui doit permettre de bâtir une entreprise qui saura perdurer sur les 50 prochaines années. Vice-versa, les consommateurs qui se trouvent face à une entreprise qu’ils jugent éco-responsable, font davantage confiance à ce qu’ils consomment. Cette politique étant la nôtre depuis très longtemps, il n’y a plus de différence entre consommateur et citoyen : celui qui « consomme » est un citoyen à part entière. Et quand il achète, il le fait en sachant pertinemment que ses choix ont un impact sur le monde dans lequel il vit.

 

 

Quels sont les défis les plus importants auxquels doit se confronter la RSE ?

Je dirais que le défi fondamental, c’est que la RSE devienne la règle pour tous et pour toutes les entreprises. Ce serait bien qu’à l’avenir, la RSE devienne quelque chose de « normal » : imaginons un monde où l’expression « RSE » n’aurait même pas besoin d’exister, où les entreprises mèneraient déjà des politiques de développement durable et n’auraient plus besoin de le faire savoir. À l’avenir, le grand défi de la RSE reposera sur le concept de circularité : réussir à intégrer toutes les phases de la production dans un mécanisme d’économie circulaire, concernant tant l’impact environnemental que la capacité à générer des ressources économiques et sociales. De sorte que le développement de chaque entreprise se ne fasse pas au détriment du territoire, mais au profit de ce dernier.

 

 

Altavia Italia a développé différents projets de RSE ces dernières années. Peux-tu nous parler du projet d’Altavia qui t’a apporté le plus de satisfaction ou dont tu estimes qu’il a donné le plus de résultats ?

Sur un plan symbolique, une étape importante de nos débuts a été selon moi le dîner « Porte ouverte » que nous avons organisé chez Altavia. Il a été organisé suite aux attentats de Paris de 2015, quand les citoyens français ont créé le hashtag #PorteOuverte à utiliser sur les réseaux sociaux, suivi d’une adresse, pour signaler les entrées d’immeubles où se cacher pour les personnes fuyant les attentats. Nous avons organisé un dîner appelé #PorteOuverte chez Altavia, avec des coopératives sociales et certains de nos partenaires, pour créer un espace de rencontres entre le personnel d’Altavia (collaborateurs, amis, partenaires) et un groupe de réfugiés syriens et de mineurs étrangers non accompagnés. Cette initiative a eu lieu dans le cadre d’une seule soirée, mais a pris un sens très important, de par ce qu’elle racontait et l’idée — naissante — qu’Altavia pouvait être un espace de rencontre ouvert au public.

 

#PorteOuverte a ainsi marqué les débuts d’un nouveau concept : Altavia Open qui constitue aujourd’hui pour Altavia l’un des principaux piliers. Être un espace où l’on n’exerce pas uniquement une activité professionnelle, mais où l’entreprise se construit avec son territoire, être un lieu où les gens peuvent passer du temps, venir manger et travailler, être ensemble et se sentir bien, tels sont devenus les axes fondamentaux de notre nouvelle idée de la RSE.

 

Quelques-uns des événements gratuits et ouverts au public organisés pour #AltaviaOpen dans la cour d’Altavia Italia.

 

Parallèlement à cela, nous sommes également très fiers de notre participation à « Milano Sei L’altro » : un projet de la Fondation Cariplo qui noue une alliance entre public et privé, entre secteur lucratif et non lucratif. Ce projet a été imaginé sur le principe du bien-être communautaire, sur l’idée que les entreprises puissent également être des ressources à part entière pour le territoire qui les abrite.

 

Le quatrième projet dont je souhaite parler et qui relève des projets RSE liés à notre activité principale, a été la campagne de communication « Ensemble sans murs » à destination de deux grands événements milanais (le 20 mai 2016 et le 21 juin 2017), et qui a tenté d’évoquer Milan comme une ville qui ne peut grandir que si elle ouvre ses ponts et n’érige pas de murs. Il s’agit pour nous d’une RSE « sociale » dans le sens positif du terme : nous avons travaillé ensemble pour transmettre un message dans lequel nous croyons beaucoup.

 

Un moment de la soirée « Ensemble sans Murs », dans la cour d’Altavia Italia

 

Et puis, il y a bien sûr le thème fondamental pour nous de l’environnement. La communication imprimée occupant une grande partie de nos activités, nos certifications sont régulièrement mises à jour pour garantir non seulement le reboisement des forêts pour le papier que nous utilisons, mais aussi le faible impact du processus de production en termes d’émissions de CO2.

 

En ce sens, toujours dans le cadre de l’impression, le dernier projet que je souhaite évoquer est le Positive sourcing®. Ce projet est né d’une idée de RSE intégrée, basée avant tout sur un mécanisme actif, générateur de compétences, de professionnalisme et de développement commercial : le tout, dans le but de développer des valeurs dans lesquelles nous croyons, comme l’insertion professionnelle de personnes défavorisées, en rendant cette dernière économiquement viable.

 

 

Que faisons-nous pour la RSE de nos clients ? 

Pour nous, le développement durable est une question on ne peut plus sérieuse. L’une des compétences d’Altavia Italia consiste à accompagner les détaillants dans la conception de leur stratégie de RSE. Nous l’appelons « Retail Humanization », car nous estimons stratégique de renforcer leur citoyenneté et leur conscience autour des thèmes du développement durable — en les aidant à raconter cet engagement à leurs clients — de sorte que leurs projets et leurs initiatives se transforment en avantage compétitif réel.

 

Retail Humanization : l’une des 7 propositions d’Altavia Italia

 

 

Le Raid Amazones : « Une grande leçon d’humanité et d’entraide » pour Sophie Vaux

Le Raid Amazones : « Une grande leçon d’humanité et d’entraide » pour Sophie Vaux 1600 1067 Altavia

 

En octobre dernier, Sophie Vaux participait au Raid Amazones, au Sri Lanka. Une aventure sportive pleine de défis et une expérience humaine forte, qui ont marqué la directrice de clientèle. Rencontre avec une passionnée de sport, toujours prête à sortir de sa zone de confort.

 

Parle-nous un peu de ton parcours professionnel …

J’ai travaillé dans le milieu de la communication, au sein d’une agence, comme chef de pub. Très vite, la gestion de la fabrication et de la production m’a attirée et lorsque, par la suite, j’ai été embauchée pour m’occuper de la fabrication de supports papiers pour le compte de laboratoires pharmaceutiques, ma passion s’est confirmée.

 

Il y a 7 ans, j’ai intégré Altavia In Store, où je me suis occupée de PLV. Une excellente opportunité pour développer la dimension créative de mon travail. Les métiers de la PLV sont très vivants, dynamiques et complets. Nous sommes amenés à travailler sur tous types de matériaux, en prenant en compte un certain nombre de paramètres pratiques, fonctionnels et créatifs. C’est vraiment très enrichissant et stimulant.

 

 

Comment est née ta passion pour le sport ?

Mon arrivée chez Altavia a coïncidé avec le lancement des cours de sport au sein du groupe. Ce fut l’occasion de m’y remettre sérieusement, avec Alexandre, un professeur exceptionnel. Et le sport est devenu… une drogue !

 

Puis, lors de vacances à la montagne, mon cousin m’a emmenée courir. Dans un cadre aussi incroyable que la chaîne des Pyrénées et les vignes du Jurançon, comment ne pas apprécier ? J’ai couru 45 minutes lors de ma première sortie ; non seulement j’y avais pris du plaisir mais, en plus, je m’en étais plutôt bien sortie.

 

Lorsque je suis rentrée à Paris, j’ai appelé des amies qui tentaient depuis un moment de me convertir à la course à pied – mais à Paris, cela m’avait toujours paru sans intérêt –. J’ai pris goût à ces sorties, sportives et conviviales.

 

Par la suite, j’ai commencé à faire des petites courses « officielles » chronométrées : « Les boucles du 17e », un parcours de 10 km ; le Paris-Versailles, un circuit de 16 km – sans oublier sa côte mythique – ; la « Course royale », un parcours 15 km dans les jardins du Château de Versailles.

 

Enfin, mon plus gros défi a été de participer au Raid Amazones, au Sri Lanka, en octobre dernier.

 

 

Qu’est-ce que le Raid Amazones ?

C’est une course 100 % féminine et solidaire, dont l’édition 2018 s’est déroulée du 10 au 20 octobre. Elle est composée de deux courses de 16 et 10 km, d’une épreuve de canoë de 15 km, un parcours en VTT de 48 km et une épreuve de Bike & Run de 23 km. Je me suis lancée avec 2 amies, très sportives ; et notre équipe a été sponsorisée par un ami, chef d’entreprise.

 

Nous nous sommes entrainées avec le coach d’Altavia, Alexandre, qui a concocté, pour chacune d’entre nous, un programme d’entraînement personnalisé.

 

 

Le Raid Amazones, c’est l’occasion de sortir un peu de sa zone de confort, n’est-ce pas ?

Sophie Vaux et ses coéquipières

Tout à fait. Participer à cette course, c’est tester ses limites. Et se rendre compte que l’on peut les dépasser, en allant bien au delà de ce que l’on aurait imaginé ! Si les participantes parviennent à relever de tels défis et à décupler leurs forces, c’est en grande partie grâce à l’entraide, la bienveillance et à l’esprit d’équipe qui règnent sur le Raid Amazones.

 

 

Qu’avez-vous particulièrement apprécié lors de cette expérience hors du commun ?

J’ai été très touchée par toutes les manifestations et les initiatives de solidarité. Par exemple, à l’issue du raid, les 2 équipes gagnantes reçoivent un chèque de 1000 euros, reversé à l’association qu’elles ont décidé de soutenir. 2 autres équipes sont tirées au sort et reçoivent également un chèque de 1000 euros. J’ai aimé cet état d’esprit où finalement, même si on ne gagne pas, on peut avoir la chance d’aider son association.

 

 

Chaque édition du Raid Amazones soutient une association locale. Quelle cause a-t-elle été mise en lumière cette année ?

Cette année, le Raid Amazones avait choisi de soutenir l’association Reconstruire et Vivre, créée par une française juste après le Tsunami. L’objectif : reconstruire les maisons suite à cette immense catastrophe.

 

 

Quelle a été ta plus grosse surprise durant le Raid ?

Durant notre entrainement, nous avons pratiqué le canoë sur l’Aisne, près de Compiègne. Mais au Sri-Lanka, nous nous sommes rendu compte que, faire du canoë sur une rivière, c’est une chose et qu’en mer, c’en est une autre !

 

Le paramètre « météo » a également été perturbant. Même si nous avons eu la chance de vivre un été très chaud, qui nous a permis de nous préparer dans des conditions presque réelles, l’expérience au Sri Lanka fut bien plus intense. Nous courions avec 10 degrés supplémentaires et un taux d’humidité situé entre 60 et 80 % ! Tout ceci joue énormément sur le physique.

 

 

Quels ont été les rapports avec la population locale ?

Les amies de Sophie lors du troisième jour du Raid Amazones

Cette année, le raid s’est déroulé dans une zone très peu touristique du Sri Lanka. Une région qui a subi 30 ans de guerre civile, avec lesTamouls, et qui s’est vue désertée de ses habitants. A cela, s’est ajouté le tsunami de 2004, qui a ravagé le peu qui restait.

 

L’objectif du Raid était de permettre à cette région riche d’intérêt, et dans laquelle quiconque peut se rendre en toute sécurité, debénéficier d’une réelle médiatisation.

 

Les locaux sont évidemment peu habitués à côtoyer des touristes. Alors 270 femmes courant et faisant du VTT à travers leurs rizières, vous pouvez imaginer leur surprise et leur amusement ! Ils se sont montrés très curieux et intéressés par nos exploits.

 

 

Avec quelques semaines de recul, que représente pour toi le Raid Amazones ?

Une grande leçon d’humanité et d’entraide !

 

Je suis prête à repartir avec pourquoi pas au sein d’une équipe ALTAVIA !

 

 

Etienne St Denis

Étienne St-Denis, la passion des mots

Étienne St-Denis, la passion des mots 1677 1119 Altavia

 

Directeur de la création chez CloudRaker, Étienne St-Denis est passionné d’écriture depuis l’âge de 16 ans. Il y a 4 ans, il publie son premier roman, « L’absence ». Retour sur un parcours riche, nourri de rencontres décisives, où l’écriture a eu le dernier mot.

Quel a été votre parcours professionnel ?

J’ai commencé à travailler dans une agence publicitaire, Twist Image, en 2001, avant d’avoir validé mon diplôme universitaire. Nous étions alors 6. Six ans plus tard, l’agence comptait… 125 salariés ! Entre temps, nous avons fait évoluer l’offre de service et nous nous sommes spécialisés dans le numérique. J’ai tout appris sur le tas, en lisant des livres. Aujourd’hui, Twist Image appartient au groupe WPP et a été rebaptisée Mirum. J’ai ensuite intégré SidLaee, au sein de l’équipe numérique ; j’y suis resté également 6 ans. Nous avons fait évoluer l’offre de l’agence en la diversifiant et en proposant davantage d’expériences digitales, que ce soit sur le web ou en points de vente : tablettes, projections interactives…

 

A cette époque, vous avez été témoin de gros changements, comme l’arrivée des téléphones intelligents…

Exactement. Et cela a modifié la manière de naviguer sur Internet et par conséquent, l’approche qu’on en avait : écrans plus petits, limitation des données… Nous avons dû nous réinventer. Suite à cette expérience, j’ai fait des piges et, il y a 3 ans et demi, je suis entré chez CloudRaker. L’agence était, à ce moment-là, à un tournant et cherchait à reconsolider son offre.

 

Parlez-nous un peu de CloudRaker

CloudRaker a été créé en 2001 et a toujours été spécialisée dans le digital, en ajoutant notamment, au fil des ans,  du conseil et de la production de contenus. CloudRaker a en effet lancé son propre magazine papier Cloud & Co.

 

Quel était le défi lorsque vous avez intégré CloudRaker ?

Il s’agissait de se recentrer sur l’interactif et la conception d’expériences. L’agence a notamment développé l’application Action Shot, à destination du grand public. Le principe : capturer plusieurs moments d’une action en une seule image. Plus de 2,6 millions de personnes l’utilisent à travers le monde ! Lorsque CloudRaker a rejoint le groupe Altavia il y a un an et demi, nous nous sommes logiquement focalisés sur le secteur du retail.

 

Pouvez-vous nous parler un peu de vous et de votre envie d’écrire ?

Entre 12 et 16 ans, mes deux passions étaient le dessin et la guitare. Un peu plus tard, mes parents ont suggéré, pour des raisons financières, que je me dirige professionnellement vers le graphisme et que je joue de la guitare comme hobby. Au même moment, alors que j’étais au lycée, grâce à mes professeurs de philosophie et de français, j’ai développé un intérêt grandissant pour les lettres.  Cette nouvelle passion m’a permis de trouver un autre moyen d’exprimer ma créativité. Très complémentaire. L’écriture est un medium plus tangible et plus pérenne que la musique, par exemple. Et cela demande plus de réflexion. En ce qui me concerne, en tout cas.

 

Comment est née l’idée d’écrire un livre ?

J’écrivais des nouvelles depuis l’école et je voulais me mettre au défi et  savoir si j’étais capable de mener un tel projet à terme. L’exercice cérébral de trouver les bons  mots se perd rapidement…

 

Pouvez-vous nous présenter votre livre ?

Il s’intitule « L’absence » et il est sorti il y a 4 ans. C’est un livre que je voulais très personnel et que j’ai choisi de rédiger à la première personne. Je souhaitais également lui apporter une dimension philosophique, sans qu’il ne devienne pour autant prétentieux. J’ai abordé sa conception de la même manière que mon travail au quotidien, dans le cadre de la création de sites Web. J’ai fait un plan, comme une sorte de « parcours utilisateur », à l’aide de post-its sur deux rangées. Chaque post-it représentait un événement. La rangée située au-dessus symbolisait l’évolution psychologique du personnage et celle du dessous, les moments marquants de sa vie.

 

Petit à petit, à raison d’un chapitre par mois en moyenne, mon livre s’écrivait.

 

Il a ensuite fallu faire un travail de révision, une tâche peu évidente à mener tout seul. J’ai donc fait lire mon livre à plusieurs personnes, ce qui m’a permis de prendre du recul : même si l’écriture est un exercice très personnel, il ne fallait pas oublier que dans ce cas, le but était d’en partager le résultats avec les autres.

 

Que raconte « L’absence » ?

C’est l’histoire de la compréhension que l’on a de la mort, à différentes périodes de notre vie. Le premier chapitre adopte, par exemple, le point de vue d’un enfant de 5 ans. Le second dévoile les pensées d’un adolescent de 16 ans.

 

Comment le livre  a-t-il été publié ?

La Société des Ecrivains m’a proposé un arrangement, à mi-chemin entre l’édition traditionnelle et le compte d’auteur : prendre en charge le travail éditorial, de la relecture à l’impression tandis que je devais gérer la promotion en participant, par exemple, à des événements. Lors du lancement, à Montréal, j’ai réalisé que je n’étais pas un « pro » de l’organisation d’événements !

 

Vos collègues ont-ils lu « L’absence » ?

La plupart de mes collègues ont effectivement lu le livre, et l’ont presque tous aimé. Ils ont notamment apprécié le fait que les points de vue changent au fil des chapitres, apportant une grande variété de tons.

 

Avez-vous un projet de second roman ?

Tout à fait ! Pour l’instant, le projet s’intitule « Le Duel », développant l’idée que chacun de nous souhaite laisser sa marque dans l’Histoire, trouver sa raison d’être. Un sujet sérieux, que j’essaie d’aborder, encore une fois, avec légèreté.

 

Meituan

Meituan ou le pari risqué sur l’avenir

Meituan ou le pari risqué sur l’avenir 1677 1119 Altavia

Les super applications, comme WeChat –TenCent–, Alipay –Alibaba– et Meituan  sont très populaires en Chine. 

 

Si Alibaba et Tencent sont désormais bien connus du grand public européen, ce n’est pas le cas d’un autre géant chinois, fondé en 2010 : Meituan. La start-up, entrée dans le club très prisé des « super app’ » a été introduite en Bourse en septembre dernier. Une entreprise florissante en pleine croissance ? La réalité est toute autre. Le point avec Stéphane Joly, Directeur grands comptes chez Altavia.

Meituan : présentation

Lorsque la start-up est fondée par l’entrepreneur Wang Xing en 2010, ses activités concernent les achats groupés de produits et de services en ligne, offrant l’opportunité aux clients de bénéficier de remises importantes, comme Groupon. Au fil des années, Meituan a considérablement étoffé son offre :

 

  • En 2015, l’entreprise rachète Dianping, une plateforme participative qui référence restaurants et hôtels, et qui compte plus 200 millions d’utilisateurs actifs par mois.
  • Meituan se lance également à l’assaut du secteur de livraison de repas à domicile, concurrençant ainsi Ele.me, du géant Alibaba.
  • Avec le rachat, pour 2,7 milliards de dollars, de la société de vélos en libre-service Mobike – 320 millions de clients ! – Meituan complète son offre.
  • Enfin, la start-up s’est récemment lancée dans la réservation de VTC(véhicules avec chauffeur)

 

« Les super applications, comme WeChat –TenCent–, Alipay –Alibaba– et Meituan  sont très populaires en Chine ; on ne retrouve ce phénomène que là-bas ! témoigne Stéphane Joly. WeChat a déjà dépassé le milliard d’utilisateurs qui utilisent plusieurs heures par jours, la messagerie mais aussi massivement le m-wallet  Wechat Pay. Quant à Alibaba, plus de 600 millions de Chinois s’en servent très activement pour payer tout et n’importe quoi au quotidien. Vient Meituan qui compte la bagatelle de 200 millions d’utilisateurs… C’est
considérable ! »

 

Mais à la différence de ses deux principales concurrentes, Meituan est uniquement utilisée sur le marché chinois. Sa notoriété, au delà des frontières, est donc bien moindre.

 

Un pari sur l’avenir 

« Wang Xing, fondateur de Meituan, a planifié l’introduction à la Bourse de Hong-Kong de sa société, raconte Stéphane Joly. L’événement a eu lieu en septembre : l’entreprise a été valorisée par les investisseurs près de 53 milliards de dollars (45 milliards d’euros) ! Il est intéressant de mettre cela en perspective avec ce que nous connaissons bien : des groupes comme Accor ou Carrefour dont les valorisations
sont bien moindres. »

 

Assiste-t-on à la montée en puissance d’une nouvelle licorne ? Pas si sûr. En 2017, Meituan perdait pas moins de 3 milliards de dollars. « La start-up investit énormément, et dépense de grosses sommes d’argent, d’où ce besoin d’entrer en Bourse, explique Stéphane Joly. Meituan évolue dans un secteur qui explose en Chine ; on peut donc considérer cette valorisation comme un pari sur l’avenir. Tout comme ce fut le cas pour Amazon en son temps. Mais l’écart entre la valorisation et les pertes annuelles sont telles que dans le cas de Meituan, le pari est très risqué ! »

 

Pragmatisme chinois

Alors, que se passera-t-il  dans les années à venir ?  Meituan aura-t-elle les reins assez solides pour continuer sa guerre commerciale de prise de parts de marché contre Ele.me du groupe Alibaba, qui dispose d’un trésor de guerre et d’une valorisation de son groupe  10 fois supérieure ? « Comme souvent en Chine, le pragmatisme domine : Alibaba tout comme TenCent ont investi dans le capital de Meituan, révèle Stéphane Joly. Si l’aventure Meituan venait à se transformer en success story, les deux géants n’auront ainsi pas tout perdu. »

 

Affaire à suivre… de près.

 

 

La culture du Care Commerce : marquer la différence, générer la préférence

La culture du Care Commerce : marquer la différence, générer la préférence 1678 1119 Altavia

 

La création d’une relation forte et pérenne entre un client et une marque ne peut plus se faire sans un engagement sociétal fort de la part de cette dernière. Les valeurs telles que la générosité, l’empathie ou la bienveillance occupent en effet une place très importante dans les attentes des consom’acteurs® et notamment de la jeune génération. Tour d’horizon des bonnes initiatives avec Thierry Strickler, Retail Market Intelligence Lead chez Altavia.

D’après une étude de KPMG d’octobre 2016, les valeurs telles que la générosité, l’empathie ou la bienveillance sont particulièrement appréciées par la génération des 18/25 ans. « La grande majorité des jeunes considère la générosité comme une qualité importante, voire prioritaire, commente Thierry Strickler. Des initiatives de la part de certains retailers révèlent une réelle capacité d’empathie envers les clients. Ces derniers sont considérés sans aucun préjugés, par des enseignes qui partagent avec eux une problématique et offrent des solutions. »

 

Ces initiatives favorisent la création d’une relation forte et pérenne entre la marque et ses clients. « La culture du Care est un levier de distinction, analyse Thierry Strickler L’enseigne dépasse sa fonction première de sélection et de vente de produits ou de services pour marquer la différence et générer, à terme, la préférence.  Une enseigne qui fait attention à ses collaborateurs, ses clients, son impact sociétal et environnemental va asseoir les piliers de son succès. »

 

Quelques exemples, ici et là :

  • Le suisse Migros va lancer une plateforme appelée AMIGOS, pour mettre en relation les clients entre eux. Objectif : permettre d’organiser les livraisons entre voisins. Une solution pour toutes les personnes à mobilité réduite ou celles qui manquent de temps. En contrepartie, le client-livreur recevra 7 euros pour le premier sac de courses, puis 1,70 euros par sac supplémentaire.

 

  • Dans le même esprit, le belge Colruyt a crée le réseau social d’entraide Aporto, pour les personnes à mobilité réduite, en manque de temps ou ne possédant pas de voitures. Un voisin pourra alors faire leurs courses chez Colruyt et se charger de les livrer.

 

  • A l’occasion de la Foire aux vins, Carrefour a décidé de remercier les clients ayant acheté une ou plusieurs bouteilles, en leur envoyant un mail contenant les fiches dégustation correspondantes. Ou comment renforcer les liens clients-enseigne !

 

  • Wegmans a mis en place une technologie à destination des personnes non-voyantes. Grâce à une application gratuite et la caméra du Smartphone, le client peut être guidé dans le magasin par un membre de l’équipe.

 

  • Tesco, réorganise ses magasins durant une heure, chaque semaine, afin que les personnes autistes puissent effectuer leurs courses en toute sérénité : lumière plus douce, absence de musique ou d’annonces micro … Un environnement adapté à des besoins particuliers.

 

  • Pour la 2e année consécutive, l’enseigne Bio c’est bon a proposé aux porteurs de la carte de fidélité de faire livrer gratuitement des packs d’eau à une personne âgée, durant le mois d’août. Un service permettait également de confier ses plantes vertes durant les vacances.

 

Finalement, les nouveaux services générant une relation pérenne entre une marque et ses clients sont entièrement basés sur les besoins de ces derniers. Carrefour l’a bien compris en proposant la livraison gratuite à domicile pendant 9 mois pour les femmes enceintes. De son côté, Total profitait de la canicule pour offrir un kit de survie aux bébés sur les aires d’autoroute. Les exemples sont de plus en plus nombreux. Et c’est une bonne nouvelle.

 

Les innovations du mois UntieNots, mangoo ID et Teeps

Les innovations du mois : UntieNots, mangoo ID et Teeps

Les innovations du mois : UntieNots, mangoo ID et Teeps 1678 1119 Altavia

 

En septembre, Altavia Coach vous présente trois solutions innovantes, dédiées au secteur du retail : UntieNots, mangoo ID et Teeps. Trois start-up prometteuses, ayant déjà fait leurs preuves auprès de clients prestigieux.

UntieNots : des offres 100% personnalisées et digitales pour remplacer la promotion de masse

UntieNots

Grâce à l’intelligence artificielle, la start-up fondée par Cédric Chéreau et Zyed Jamoussi, révolutionne la fidélité et la promotion dans le retail. La solution permet d’adresser des millions de pages web, comprenant des offres promotionnelles individualisées, à chacun des clients particuliers de ses clients retailers. Une base algorithmique identifie les affinités entre les produits des marques et les clients et modélise un niveau de dépense attendu sur chacune de ces marques ou catégories. Sont proposés des deals professionnels, qui invitent les particuliers à dépenser un certain montant durant le mois, pour décrocher une récompense.  Loyalty Challenge donne en effet accès à des coupons et des « défis fidélisants ludiques » en load to card, pour gagner des réductions personnalisées sur leurs produits préférés.

 

Le cœur de cible ? La grande distribution, et en premier lieu, le secteur de l’alimentaire. Plusieurs pilotes ont été menés en 2017 avec Auchan France et la solution UntieNots a été déployée en mars 2018, chez Auchan France, en version omnicanale. Les clients de demain ? La distribution spécialisée : Séphora, Leroy merlin, La Fnac…

 

Au delà des frontières

UnieNots mène également des projets de consulting (data, personnalisation) auprès de distributeurs en Argentine, Chine, Brésil, Canada… et le déploiement de la solution à l’international est bel et bien un objectif, à court terme.  Le défi suivant sera d’investir les USA en ouvrant un premier bureau.

 

Mangoo ID : prolonger l’expérience shopping grâce au e-ticket

mangoo id

 

Fondée en juin 2016 par Charlie Chelli, la start-up parisienne offre des solutions marketing basées sur le ticket de caisse dématérialisé.

 

Le constat de base, à l’origine du projet ? Lorsqu’un client achète un produit dans une boutique en ligne, il communique son adresse email, dans 100 % des cas. Les pure players ont ainsi un avantage de taille par rapport aux boutiques physiques.

 

Pour offrir à ces dernières la même opportunité, mangoo ID a imaginé une solution intégrée au logiciel de caisse, pour émettre un ticket dématérialisé, envoyé par email.

 

Pour les retailers,  le e-ticket permet d’obtenir en moyenne 20% d’emails clients supplémentaires, sans programme de fidélité. Ces emails obtiennent, de plus, un excellent taux d’ouverture, de 60 à 80 %. Enfin, le ticket dématérialisé envoyé par mail devient un véritable outil de communication : mangoo ID y insère toutes sortes d’interactions, en fonction des besoins du retailer. Dans l’e-mail, mangoo ID demande également au client ce qu’il a pensé de son expérience en magasin ;  un très bon moyen d’améliorer le management des boutiques, de repérer par exemple quels sont points de vente dont les équipes sont performantes ! A l’inverse, les retours négatifs des clients permettent d’identifier quels sont les magasins où il est nécessaire de mener des actions correctives. Chaque client a également la possibilité de noter le produit qu’il acheté, ce qui permet d’augmenter sensiblement le taux de conversion sur le site Internet.

 

Pour les clients particuliers,  le e-ticket représente un geste non négligeable en faveur de l’environnement et un moyen de faciliter les retours, les échanges, les garanties, les notes de frais.

 

Les prochains défis de mangoo ID ?

Conquérir les très gros comptes, allant jusqu’à 500 magasins. Et partir à la conquête de trois autres verticales : le luxe, l’ameublement-électro-ménager et enfin, la restauration.

 

Teeps : the Advocacy Company

teeps

 

Créer et gérer des programmes d’Ambassadeurs pour les marques. Tel est le défi que s’est lancé la start-up Teeps, fondée par Sonia Zarowsky et Fabrice Berger-Duquene.

 

Plusieurs types d’actions existent pour les Ambassadeurs :

 

  • la recommandation personnalisée de produits. Par exemple, un très bon client de Décathlon ou une personne passionnée de plongée, proposera une sélection personnalisée d’équipements à un particulier débutant, qui ne sait pas vers quel matériel s’orienter. Il peut s’agir d’une recommandation online mais aussi offline et dans ce cas, un rendez-vous est organisé dans un point de vente, entre l’ambassadeur et le client.
  • L’Ambassadeur est également invité à produire des contenus (photos, vidéos, tutoriels…). Aux Maldives pour faire de la plongée ? L’Ambassadeur prendra des selfies sous l’eau, recommandera son masque sur ses réseaux, en ajoutant un lien vers la fiche produit… Ici, le but sera de recruter de nouveaux clients, dans l’entourage de l’Ambassadeur, sachant que ce dernier n’est pas obligatoirement un influenceur, avec 10 000 abonnés. Ce qui nous importe est de recréer un lien de confiance, un lien authentique entre la marque et le client, en prenant comme relais l’Ambassadeur.
  • L’une des missions peut aussi consister à répondre aux questions de clients sur des thématiques données ou encore parrainer quelqu’un qui pourrait devenir Ambassadeur.

 

Les Ambassadeurs échangent leurs points, cumulés dans une cagnotte, contre des récompenses matérielles (cadeaux) ou immatérielles (participation à des événements) ou encore des bons d’achat.

 

En plus de son savoir-faire technologique, Teeps propose l’animation de ces Ambassadeurs, grâce à une équipe dédiée ;  et la création de communautés, autour de territoires de passions.

 

La start-up compte aujourd’hui parmi ses clients Aramisauto, les Hôtels Kyriad, Bréal – du groupe Beaumanoir-, Cosmétique Active et Sanoflore. Et bientôt La Redoute, Cosmétique Active – filiale de L’Oréal – en Espagne et en Allemagne … Teeps s’adapte à tous les secteurs !

 

Le magasin physique en 2018

Les 6 grands marqueurs qui animent le magasin physique en 2018

Les 6 grands marqueurs qui animent le magasin physique en 2018 1678 1119 Altavia

« Aesop fait preuve d’une vraie réflexion sur la manière dont les magasins sont implantés dans les quartiers, avec respect. »

La matrice du brick and mortar s’est redessinée. Certains pensaient que le e-commerce allait tout emporter sur son passage, reléguer le magasin physique dans les livres d’histoire ? Il n’en sera rien ! On observe un vrai besoin venant des consommateurs, et en particulier des nouvelles générations, de vivre une expérience en magasin. De leur côté, les acteurs historiques, en lien étroit avec des start-up, ont déjà prouvé qu’ils avaient la volonté de se mobiliser et la capacité de redessiner le retail physique. Décryptage par Thierry Strickler, Retail Market Intelligence Lead chez Altavia.

 

« Six déterminants animent le magasin physique aujourd’hui.

 

1- Le soul power

 On retrouve ici le magasin jouissant d’une architecture remarquable, un lieu unique qui va provoquer une véritable émotion chez les clients.

 

Lorsqu’on parle de soul power, on pense notamment :

 

– Aux Galeries Lafayette, ce temple de la mode et du chic parisien, coiffé d’une magnifique coupole, classée Monument historique depuis 1975. Un symbole du savoir-faire des artisans d’autrefois, qui offre un espace unique, mondialement reconnu ;

 

– A l’enseigne Trader Joe’s, lancée dans les années 60, qui a choisi de conserver les codes hippies de cette époque, offrant ainsi une ambiance atypique, marquant les esprits.

 

– A Aesop, dont chaque boutique tout en étant unique, retranscrit bien l’ADN de la marque. Cette dernière fait notamment preuve d’une vraie réflexion sur la manière dont les magasins sont implantés dans les quartiers, avec respect.

 

– ou encore à Starbucks Coffee, qui propose des salons-cafés, sortant ainsi des codes du fast drinking. A Shanghai, la marque a ouvert un imposant espace de 2 700 m2, employant 400 personnes. Le digital y est parfaitement intégré – partenariat avec TaoBao – et les clients peuvent découvrir les derniers crus, les secrets de la torréfaction… via une application dédiée.

 

2- La personnalisation des produits, de l’offre et de la relation

Adidas et son programme Knit for you, initié dans son pop-up store de Berlin fin 2016, est un bel exemple de ce second marqueur. Le principe ? Repartir avec un pull crée sur mesure, en seulement 4 heures. Le client est en effet invité à scanner son corps par laser et projeter différents motifs ; il choisit ensuite une combinaison de couleurs. Seule la matière est limitée à la laine mérinos. Le pull est prêt à être tricoté. Finitions à la main, lavage, séchage… 4 heures plus tard, le pull est prêt ! Ici, le facteur Vitesse est clé, que ce soit dans le processus de production que dans la réaction face à la demande clients.

 

Autre exemple ? La capacité de Nespresso à dialoguer avec ses clients, quel que soit le mode d’interaction choisi par celui-ci (magasin, web, hotline). La relation établie est ultra personnalisée.

 

 

3- Le communautaire

Certaines enseignes savent particulièrement bien communiquer sur un système de valeurs, sur lequel les clients se retrouvent. Ces marques proposent généralement un univers bien particulier, comme le Rapha Cycling Club, pure player du web américain qui s’est imposé en vendant des vélos et des accessoires haut de gamme. L’enseigne a su créer des lieux, apparentés à des clubhouses accessibles via un petit abonnement annuel, permettant de participer à des balades à vélo et de rencontrer d’autres passionnés.

 

L’enseigne australienne Deus Ex Machina propose, quant à elle, des lieux hybrides, portés par des valeurs fortes telles que la convivialité, la liberté, la culture, la créativité… Dans un magasin, on peut à la fois acheter des disques vinyles, des motos, des combinaisons de surf, mais aussi manger ou boire un café, tout en partageant sa passion avec d’autres clients.

 

4- L’Expérience

 Offrir une expérience atypique, mémorable, qui suscitera des émotions chez les clients. Tel est le défi parfaitement relevé par une marque comme Joe & The Juice. Ce café, qui vend uniquement des jus de fruits frais – pas d’alcool ! – se transforme en boîte de nuit, une fois le soir venu. Ici, le rôle des vendeurs, à la fois fêtards, barmen, DJ, « ambianceurs », est central. Ce sont eux qui attirent la communauté et la fidélisent.

 

Autre exemple ? Sonos. Partant du constat que beaucoup de clients avaient découvert les enceintes et systèmes audio chez des amis, la marque californienne a décidé de miser sur l’approche immersive de la vente. Des cabanes à ambiances différentes ont été installées dans son magasin de Soho, à New-York, permettant de vivre une véritable expérience en magasin.

 

5- Le digital en magasin

Ce cinquième marqueur enrichit le lien avec les clients, permet d’interagir différemment avec eux.  C’est notamment un excellent moyen pour les marques, de répondre à la problématique des petites surfaces de vente en centre ville, ne permettant pas de disposer d’un grand stock. La solution ? Permettre aux clients de commander sur des bornes numériques. Nous sommes ici au cœur de la dynamique de convergence entre le on et le off !

 

L’enseigne Mango, associée à Vodafone, propose ainsi des cabines d’essayage équipées de miroirs connectés, afin d’améliorer l’expérience clients. La taille du pantalon pris dans les rayons n’est pas la bonne ? Le vendeur peut être contacté facilement depuis la cabine, afin d’apporter l’article demandé.

 

Decathlon City tire également parfaitement profit du digital, pour gommer les irritants en magasin (interaction via la cabine d’essayage, caisses à usage autonome permettant le paiement mobile…).

 

6- La RSE

 De plus en plus d’enseignes, conscientes de l’enjeu environnemental et du bab buzz que des décisions inappropriées pourraient susciter, ont choisi d’apporter une vraie réponse aux clients en quête d’une consommation raisonnable et raisonnée. Space10, initié par Ikea, est un laboratoire dont le but est de réfléchir aux modes de consommation de demain. Ce lieu d’innovation, situé à Copenhague, s’inscrit dans un modèle d’économie circulaire et a déjà lancé des projets pilotes au Japon (Ikéa rachète des canapés usagés à ses clients pour les recycler) et à Londres (offre de location, pour les étudiants notamment).

 

Pour Ikéa, la logique est double : être à la fois une entreprise engagée sur les problématiques environnementales mais aussi  imaginer des services en phase avec les attentes des clients.

 

Lego incarne également bien ce sixième et dernier déterminant. La marque déclare avoir investi 150 millions de dollars dans la création d’un centre de matériaux pour le développement durable. En effet, chaque année, 31 milliards de briques sont produites dans le monde ! Lego a décidé de lancer une gamme de briques fabriquées à partir de canne  à sucre. Un très bon point pour la société danoise ! »