La communication commerciale de demain

Gestion de la couleur japon

Gestion de la couleur : le cas japonais

Gestion de la couleur : le cas japonais 1669 885 Altavia

Conditions de visualisation, mesure et reproduction de la couleur, réglages de presse, échange de fichiers…  La normalisation concerne toute la chaîne graphique et a pour but d’améliorer la reproduction des couleurs ainsi que leurs perceptions. Lors de son entretien sur L’incontournable normalisation de la chaîne graphique, Hervé Lyaudet, responsable colorimétrie et flux de production chez Altavia Paris, rappelait l’importance d’établir un cadre commun. Certains pays ont cependant leurs propres interprétations et méthodes. C’est le cas du Japon, où notre expert travaille depuis plusieurs mois. Récit d’un voyage, à rebours dans le temps.

 

Quelles sont les différences entre l’Europe et le Japon ?

En Europe, nous nous basons sur les normes internationales ISO. Les données utilisées dans la gestion des couleurs reproduisent les caractéristiques, par exemple des presses offset, qui reflètent les objectifs d’impression définis dans la norme ISO 12647-2, ce qui nous permet d’aligner notre travail sur une impression reconnue dans le monde entier.

 

De son côté, le Japon utilise une variante locale nommée « Japan Color ». Les méthodes employées correspondent souvent à celles que nous utilisions… au siècle dernier !

 

De ce fait, nous rencontrons au Japon les problèmes que nous avons réglés depuis bien longtemps en Europe.

 

Des exemples ?

Très souvent, les éclairages utilisés par les maisons d’impression ne sont pas aux normes ISO. Les UV sont coupés, ce qui pose des problèmes de visualisation avec les papiers contenant des agents blanchissants, et le contrôle qualité n’est souvent que visuel. Du coté client, la visualisation est réalisée sous des éclairages de bureautique qui ne sont absolument pas adaptés (mauvaise qualité du spectre et température de couleur inadéquate). Autre exemple, le logiciel prédominant utilisé pour la mise en page est un logiciel destiné aux illustrations vectoriels, ceci complique fortement la réalisation des documents, en Europe nous utilisons pour la mise en page des logiciels destinés à faire…. de la mise en page !

 

Comment procédez-vous pour travailler au Japon ?

Nous organisons de nombreux rendez-vous pour éduquer, expliquer, rassurer, présenter ce que nous faisons chez Altavia Japan en utilisant des technologies modernes, nous réalisons aussi beaucoup de tests…  J’ai commencé à travailler au Japon en janvier dernier. Nous avons mis 3 mois pour installer tout le système de digital proofing, former les chefs de, mettre le studio en place.

Je tiens à remercier madame Yukiko Inoue, General Manager d’Altavia Japan, qui s’est beaucoup intéressée aux méthodes européennes. Son implication nous a vraiment aidés à avancer, et nous commençons à avoir des résultats probants.

 

Comment les méthodes européennes ont-elles pu évoluer, à la différence du Japon ?

En Europe, nous avons des organismes comme l’ECI (European Color Initiative), qui fournissent gratuitement des outils tels que des profils ICC constamment mis à jour afin de refléter le marché Européen. Il y a également la FOGRA, un centre de recherche en technologies des médias à but non lucratif basé en Allemagne et dont 30% des membres sont basés à l’international. Ces entités sont très actives et reflètent l’ensemble de la chaîne graphique, depuis l’approvisionnement jusqu’aux entreprises d’impression et de prépresse, en façonnant les normes ISO qui fournissent des objectifs clairs sur toute la planète. Nous avons vraiment de la chance d’avoir des éléments aussi actifs.

 

Au Japon, il y a bien Japan Color, mais les profils ICC fournis ne correspondent plus vraiment au marché et sont souvent basés sur d’anciennes normes ISO.

 

Je voudrais remercier tout particulièrement Mr Andreas Kraushaar (FOGRA prépresse technology), l’un des acteurs principaux de la normalisation qui fait un travail remarquable.

 

pop-up store Mondial Tissus

L’effervescence Pop-up store

L’effervescence Pop-up store 1446 911 Altavia

 

Ouvrir un point de vente pour une durée limitée.  C’est le principe de la stratégie marketing, née aux Etats-Unis dans les années 2000. Au départ, seules les petites marques y avaient recours. Peu à peu, tous les acteurs du retail, jusqu’aux grandes enseignes, ont ouvert leur pop-up store (d’après le nom anglais donné aux livres qui se déplient en trois dimensions et dont les petits enfants raffolent). Perçu comme l’une des grandes tendances du retail, ce lieu éphémère d’Expérience et de relation privilégiée entre la marque et ses clients, semble avoir de beaux jours devant lui.

 

La Fabrique, par Mondial Tissus

Les 11 et 12 juin derniers ouvrait, au cœur du 1er arrondissement de Paris, La Fabrique, le pop-up store de Mondial Tissus. Bien plus qu’un simple magasin, où les clients seraient invités à acheter, tout simplement. « Une occasion pour les amoureux de la créativité de venir faire le plein d’inspirations Mode, Déco et Mercerie pour petits et grands ! ».

 

«  Nous organisons chaque année un Evénement Presse, pour présenter les nouvelles collections, raconte Marine Nagel-Lacroix, directrice Marketing et Communication chez Mondial Tissus. Au fil des années, nous avons souhaité montrer davantage l’étendue de notre savoir-faire, notamment à travers nos produits finis et sur mesure, et scénarisé les espaces. Cette année, nous avons ouvert l’événement presse au public, pour  partager avec nos clients le lancement de notre marque propre et la présentation d’une machine révolutionnaire de projection de patrons. Nous avons également élaboré un programme, avec des ateliers DIY pour débutants, experts et enfants, exposition de confections sur-mesure,  des rencontres avec les influenceurs Couture chouchous d’Instagram… »

 

L’occasion aussi pour la marque de lancer le concours « Dessine-moi un tissu », donnant « l’opportunité d’imaginer et de créer l’un des futurs motifs de la collection Mode Automne / Hiver 2018 ».

 

Priorité donnée à l’Expérience ! L’espace Boutique était d’ailleurs très restreint.

 

Présente le premier jour, la blogueuse Lucette M a pu profiter de l’atelier animé par Margaux, du blog Couture Débutant pour créer une pochette d’ordinateur. « J’ai l’habitude de coudre les produits Mondial Tissus et j’ai eu envie de vivre un moment créatif avec d’autres blogueurs, faire le plein d’idées grâce aux modèles exposés, rencontrer les acteurs de la marque … Et j’ai été bluffée par la machine qui projette les patrons : voilà une innovation que je n’ai jamais vue auparavant ! »

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Pop-up stores : les enjeux

Vêtements, décoration, gastronomie, high tech… Les pop-up stores concernent tous les secteurs et ouvrent un peu partout. Pour quelques jours, au plus quelques semaines.

 

Pour Nathan Stern, président d’Altavia Shoppermind, ingénieur social, créateur de réseaux sociaux, cette multiplicité et cette créativité sont le signe de plusieurs facteurs hétérogènes :

 

– Elles témoignent de la disponibilité foncière, pour des expérimentations de courte durée. Le taux d’occupation dans certains centres villes ou centres commerciaux a en effet considérablement chuté. Le pop-up store, même si ce n’est pas toujours l’option la  plus avantageuse pour un gestionnaire, trouve tout son intérêt dans une logique d’animation.

 

– Le phénomène pop-up store est également lié à un enjeu de dévirtualisation des liens. De plus en plus de commerçants, qui s’appuient principalement sur une plateforme de  e-commerce et une communauté de clients sur Internet  ont envie de goûter au retail physique. Leurs finances ne leur permettant pas de prendre des engagements trop importants, ils ouvrent une boutique éphémère pour inviter les membres de la communauté à se rencontrer, échanger, créer, renforçant ainsi le lien clients-marque.

 

– Un pop-up store représente également une solution économique intéressante pour éprouver la valeur d’un modèle et sa faisabilité.

 

– Dans certains cas, le pop-up store est l’expression d’un commerce agile, qui va au plus près des clients. Les pop-up stores opportunistes s’installent où le public se trouve : à la plage l’été, au ski en hiver…

 

 

Madeleine & Gustave, emblématique d’une démarche structurée et visionnaire

L’Esprit nomade Madeleine & Gustave, se caractérise par l’ouverture de pop-up stores éphémères, partout en France. « Une ouverture saisonnière l’Eté, sur des jolis lieux de vacances, à l’ambiance familiale. En Novembre et en Décembre dans les centres villes de province et pour la saison d’hiver au sein de stations de Ski. » L’objectif est de recevoir des clients détendus, qui ont le temps de toucher, découvrir, voir… et pour cela, d’aller les chercher dans les moments où ils sont off ! « Cette enseigne inspirante a su établir une relation clients très forte et réalisé un formidable travail de retail design, ajusté aux contraintes de cette forme de commerce, commente Nathan Stern. Le pop-up n’a pas été appréhendé comme un lieu de dépôt d’objets mais comme une boutique permettant aux clients de vivre une expérience en phase avec l’ADN de la marque. ».

 

Un exemple à suivre, pour tous ceux qui se lanceront, bientôt, dans le retail éphémère.

 

Alibaba fait une entrée fracassante chez RT-Mart, une chaîne d’hypermarchés florissante

Alibaba fait une entrée fracassante chez RT-Mart, une chaîne d’hypermarchés florissante 1985 1185 Altavia

 

Au cours des deux dernières années, Alibaba s’est exercé à la distribution physique avec ses 40 magasins Hema. Un bon début, mais loin d’être suffisant puisqu’il faut une dizaine de magasins Hema pour égaler le chiffre d’affaires d’un hypermarché.

 

Pour jouer dans la cour des grands, le géant chinois a changé de stratégie au cours des quatre derniers mois, et s’est lancé sur le segment des hypermarchés classiques, « en dur ». Et en quelques semaines seulement, son influence a commencé à se faire sentir dans les activités quotidiennes de RT-Mart.

RT-Mart devient un magasin Hema géant. La vente en ligne et la vente physique ne font plus qu’une.

Les magasins Hema en Chine, qui devraient passer de 40 aujourd’hui à 1 000 d’ici 2020, sont connus notamment pour leur système de transport de paniers au plafond. Depuis fin 2017, ces machines ont fait leur apparition chez RT-Mart, société du groupe Sun Art (qui inclut la filiale chinoise d’Auchan). Certainement pas pour attirer les clients, mais parce que les employés préparent les commandes qu’ils reçoivent sur leur assistant électronique, exactement comme chez Hema. Ils récupèrent les paniers (produits frais et de grande consommation principalement) déposés à des endroits bien précis du magasin et les installent sur une station de chargement. Les paniers sont alors acheminés par des rails en hauteur bruyants jusqu’à un espace de stockage, où d’autres employés les prennent en charge pour les livrer au domicile des clients dans l’heure.

 

Si le rythme est moins effréné que chez Hema, j’ai tout de même trouvé que le processus était activement utilisé.

 

Alibaba RT Mart

New retail - Alibaba

RT-Mart devient aussi un magasin Tmall.

Les hypermarchés RT-Mart regorgent de banderoles Alibaba et Tmall.

 

Alibaba rt-mart

 

On y trouve des espaces entiers dédiés aux produits Tmall, des têtes de gondole, des affiches, des autocollants au sol et des étiquettes électroniques pouvant intégrer une technologie de réalité augmentée pour afficher les prix.

 

Alibaba -shop in shop

 

Partout dans ces grandes surfaces, des banderoles et affiches incitent les clients à télécharger l’application pour se faire livrer à domicile.

 

Tout est mis en œuvre pour faire comprendre à chaque client que l’enseigne peut livrer leurs articles (5 000 références concernées) dans un rayon de 3 km dans un délai d’une heure (contre 30 minutes chez Hema).

 

En cette phase d’acquisition stratégique, Alibaba va jusqu’à offrir aux nouveaux utilisateurs du service un bon d’achat d’une valeur de 8 dollars.

 

Dans les rayons comme en caisses, des écrans diffusent les programmes de Tmall ou Youko.

 

Pour l’instant, les clients payent encore avec WeChat Pay, mais l’hypermarché les incite désormais à payer avec Alipay.

 

 

Alibaba - Alipay

 

Je ne pensais pas qu’Alibaba transformerait si vite RT-Mart. Si le géant du e-commerce reste un actionnaire minoritaire du groupe Sun Art, il joue clairement un rôle actif, avec un impact bien visible sur le magasin. Tant mieux pour les clients.

 

Il y a fort à parier qu’Auchan lui emboîtera le pas en installant dans ses magasins un système de collecte de paniers similaire, qui aura le mérite, en plus d’être efficace, d’être rassurant, voire même divertissant pour les consommateurs. Il ne serait pas non plus étonnant de voir bientôt apparaitre des corners Tmall dans les magasins Auchan.

 

Le plus impressionnant dans l’histoire, c’est que l’hypermarché façon Alibaba remplit parfaitement sa fonction. La direction de RT-Mart ne s’inquiète absolument pas à l’idée que les clients commandent leurs articles via l’application et désertent ses grandes surfaces. Le magasin s’avère être un excellent moyen de doper les ventes en ligne. Et n’est-ce pas là le but ultime ?

 

Qu’elles proviennent de la vente physique ou de la vente en ligne, les recettes reviennent toutes à l’enseigne, alors autant satisfaire les clients !

 

Par Stéphane Joly, Vice-président exécutif, Altavia Asia

 

L’art du storytelling

L’art du storytelling

L’art du storytelling 1678 1119 Altavia

 

On parle beaucoup d’innovation technologique. Combien celle-ci transforme l’univers du retail, efface la barrière du temps et permet d’accéder à un large choix de produits, très rapidement et facilement. Cette innovation technologique, qui rend possible la personnalisation de baskets, sacs, vêtements… Mais aujourd’hui, c’est presque devenu la normalité. Alors comment se démarquer ? Pour Anna Casani, Lab & Marketing Manager chez Altavia Italia, tout repose sur la capacité à susciter, chez le consommateur, des émotions. Et à savoir se raconter.

« Identifier et construire une personnalité proche du client

Que retient-on d’une visite en magasin, si ce n’est l’Expérience ? Ce qui nous a touché, interpellé, ému et se grave dans notre mémoire sensorielle. La dimension humaine du retail peut faire la différence, capter l’intérêt du consommateur, susciter l’engagement. Il s’agit, pour les marques et les enseignes, de construire une personnalité, toujours plus proche du langage et du comportement des consommateurs. Et ceci implique de s’amuser, d’avoir du recul et de sourire de soi-même …

 

La Campagne menée par Diesel pendant la New York Fashion Week, en est un très bon exemple. Le fondateur de la marque, Renzo Rosso, a eu l’idée d’ouvrir un vrai-faux magasin à Chinatown, DEISEL, pour attirer l’attention sur le phénomène de la contrefaçon. Les clients entraient en pensant qu’il s’agissait de faux.

 

Le groupe Ikea a, quant à lui, décidé de lancer une édition limitée de son catalogue. Partant du principe que ce dernier est toujours très convoité, la marque a imaginé 10 fausses couvertures, présentant un tout autre univers, à glisser sur le vrai catalogue. De quoi offrir à ses clients un moyen efficace de feuilleter l’ouvrage, en toute tranquillité. Ikea parle ici un langage commun avec les consommateurs, amusés et interpellés par ce clin d’œil plein de connivence. Objectif ? Montrer que derrière la marque se cache une identité, une personnalité, proche de celle des clients.

 

Savoir raconter son propre ADN

En plus d’identifier et construire une personnalité proche du client, les marques et les enseignes doivent parvenir à rester en totale cohérence avec le message qu’elles veulent transmettre. L’objectif est de raconter leur propre essence, leur ADN, à travers un moment que le client n’oubliera pas.

 

Lorsque les valeurs et l’essence deviennent une seule et même chose, alors l’expérience peut naître et se transformer en couleurs, en mots, en odeurs, en sons… en expérience marquante, qui s’inscrit dans la mémoire sensorielle du consommateur. Et ça, Esselunga l’a bien compris. Le groupe italien, qui vient de fêter ses 60 ans d’activité, a décidé de mettre en scène une belle exposition. Une véritable expérience permettant de revivre les changements de l’enseigne au fil des années mais surtout d’observer comment les consommateurs et Esselunga ont évolué ensemble. Les visiteurs étaient invités à voir, toucher, sentir, écouter et se souvenir d’une histoire commune.

 

Capter les signaux forts du monde extérieur

Etre capable de s’adapter aux changements et savoir capter les signaux forts qui viennent du monde extérieur sont également des atouts pour une enseigne qui cherche à marquer les esprits. Comme l’a fait Ikea, en concoctant un DIY étape par étape pour faire son propre manteau Jon SNOW – personnage de la série Game of Thrones -, à partir d’un tapis en fourrure de la marque. Couper, raser, ajouter des lanières de cuir et la cape est prête ! Très bien vu, lorsqu’on connaît le succès planétaire de la série.

 

Revenir au concept du commerce  traditionnel

Autre piste intéressante : le retour à une échelle locale, en quête d’une relation plus humaine avec les clients. Il s’agit, par exemple, de reproduire les habitudes d’un village, recréer un lieu de proximité comme le café de la place. Dans une boutique, cela pourra se traduire par l’installation d’un espace bar, avec des chaises hautes, un comptoir. Et bien-sûr, un bon café, qui réveillera et marquera les papilles ! »

 

Les géants chinois creusent l'écart

Les géants chinois creusent l’écart

Les géants chinois creusent l’écart 1827 1028 Altavia

Dans la cour des grands, les chinois Tencent et Alibaba se détachent largement. Disposant de très grosses sommes d’argent, conscients que tout doit aller très vite, les deux géants du Web jouent, prennent des risques et rachètent à tour de bras, devenant mois après mois, de plus en plus gros. Retour sur ces deux phénomènes, différents et pourtant si semblables, avec Stéphane Joly, vice-président exécutif, Altavia Asie.

Crées il y a 20 ans, les deux géants chinois connaissent des rythmes de croissance absolument spectaculaires. Quelques chiffres :

 

Tencent :
  • Capitalisation boursière : 550 milliards de dollars
  • Résultats : 3,5 milliards de dollars
  • Date de création 1999
  • Effectifs : 39 000

 

Alibaba :
  • Capitalisation boursière : 485 milliards de dollars
  • Résultats : 3,9 milliards de dollars
  • Date de création : 1998
  • Effectifs : 50 000

 

« A titre de comparaison, le groupe Carrefour, qui emploie plus de 400 000 salariés à travers le monde, ou TESCO, pèsent l’un comme l’autre moins de 20 milliards de dollars », souligne Stéphane Joly. C’est dire le fossé qui sépare les deux chinois avec les autres. »

 

Une guerre de rapidité, sur les mêmes créneaux 

Tencent, opérateur de jeux vidéos et de la très populaire application de messagerie WeChat, et Alibaba, société de commerce en ligne, incarnent deux univers différents. Les similitudes observées dans leur stratégie de croissance, sont néanmoins nombreuses. «  Tencent et Alibaba ont tous les deux mis en place un service au succès phénoménal : le paiement mobile, raconte Stéphane Joly. WeChat (Tencent) et Alipay (Alibaba) sont massivement utilisés par les Chinois, qui n’utilisent quasiment jamais plus d’espèces pour régler leurs achats (ndlr : voir l’article « CHINE : Le succès fulgurant du paiement mobile »). Les deux géants sont également propriétaires d’une banque virtuelle, d’une société de vélos en libre service, d’une grosse agence de voyages, d’une société de livraison à domicile de sites de vidéo … » Les deux groupes surfent sur des créneaux identiques, rencontrant toujours un grand succès.

De moins en moins d’acteurs, de plus en plus gros

« Depuis deux ans, on observe une accélération des prises de participations, chez les pure players et, depuis quelques mois, dans le « off line », avec les rachats de centres commerciaux et magasins », ajoute Stéphane Joly.

 

Tencent :
  • 20% de la plateforme de e-commerce JD.com ;
  • 100% de la plateforme e-commerce Yihaodian : 1,5 milliard de dollars ;
  • 4 % de Dalian Wanda (énorme conglomérat de centres commerciaux et de cinémas) : 1,5 milliard de dollars ;
  • 7 % de Vipshop.com : 600 millions de dollars ;
  • 5 % de la chaîne de supermarchés Yonghui Superstores ;
  • Rapprochement avec Carrefour China.

 

Alibaba :
  • 36 % d’Auchan Chine : 3 milliards de dollars.
  • 30 % de la société d’électroménager Suning : 7 milliards de dollars
  • 100 % de la chaîne de supermarchés Hema : 300 millions de dollars
  • 75% des centres commerciaux du groupe Intime : 2, 6 milliards de dollars
  • 12,77 % (avec le groupe chinois Cultural Investment Holdings) de Dalian Wanda : 1,2 milliard de dollars.

 

« En l’espace de quelques mois, Tencent a déboursé 5 milliards de dollars, souligne Stéphane Joly. Et 15 milliards de  dollars pour Alibaba. C’est colossal ! Et le phénomène ne cesse d’accélérer. Il n’y a quasiment pas une semaine sans un deal d’un milliard de dollars. Tous deux ont la même envie de contrôler et s’attaquent aux mêmes proies. L’argent coule à flots. »

 

En Chine et en Asie du Sud-Est, des rapprochements et des rachats sont encore attendus dans les prochains mois/années. Il y aura de moins en moins de joueurs ; et seuls les gros resteront.

 

Le nouvel or noir : la data 

Aujourd’hui, Alibaba et Tencent jouissent d’un autre atout important : les données clients récoltées au cours de toutes les transactions. « Fréquence d’achat, types d’articles achetés, régime alimentaire, présence d’enfants dans le foyer, capacité à revenir au même endroit faire du shopping … Toutes ces données « cross canal » et « cross banner » valent de l’or si elles sont bien exploitées ! » annonce Stéphane Joly.

 

Réconcilier Internet et le point de vente

Réconcilier Internet et le point de vente

Réconcilier Internet et le point de vente 1848 1016 Altavia

 

Aujourd’hui, les clients n’achètent plus uniquement des produits mais, aussi et surtout, des expériences. Dans ce nouveau contexte, le digital occupe une place importante, contribuant à enrichir le lieu d’achat et à placer ce dernier au cœur même de l’expérience client.

Internet permet de tout obtenir en un clic, ou presque. Le client qui se déplace en magasin souhaite y vivre une « expérience ». « On n’achète plus simplement une crème anti-rides mais une expérience de jeunesse prolongée ; on ne recherche plus uniquement des baskets mais des chaussures qui permettent de vivre sa passion pour le running, raconte Sarah GAÏSSET, responsable de l’expertise Digital & Store. C’est la qualité et la richesse de l’expérience vécue en lieu d’achat qui vont faire la différence. Certaines marques et enseignes l’ont compris, d’autres sont en train de le réaliser et entament une transformation digitale et une transformation des process, dans le but de fluidifier et d’optimiser le parcours du client. »

 

 « La digitalisation d’un lieu d’achat est réussie lorsqu’elle a su réunir les forces d’Internet et du monde physique »

Une expérience en lieu d’achat est incarnée par une ambiance particulière – qui traduit les valeurs et l’histoire de la marque ou l’enseigne -, véhiculée par les produits mais aussi et surtout par la relation humaine qui y est tissée. « Les bonnes pratiques de la digitalisation du point de vente permettent de favoriser cette relation humaine, explique Sarah GAÏSSET. Les outils mis à disposition facilitent et optimisent les échanges entre les représentants de la marque et les clients consommateurs. La digitalisation d’un lieu d’achat est réussie lorsqu’elle a su réunir les forces d’Internet et du monde physique ; lorsque la puissance et la fluidité du digital ont été mises au service de la relation client. »

 

Preuves et exemples inspirants

– Point de contact à l’importance primordiale, l’accueil  a été totalement renouvelé par certaines enseignes. Le Crédit Agricole Ile de France a ainsi décidé de totalement repenser le parcours client On et Off, autour de l’innovation relationnelle. « De l’innovation qui a du sens, et qui rapproche, ajoute Sarah GAÏSSET. Le but étant de trouver les moyens d’enrichir la relation client, de la fluidifier, de réintégrer la notion de confiance. Cela s’est traduit par des outils digitaux – borne d’accueil pour indiquer son arrivée ; espace interactif avec écrans muraux tactiles, bar avec tabourets et tablettes pour continuer à travailler en patientant… -. mais aussi à travers une expérience globale – possibilité de se voir offrir un café en attendant dans l’agora, salon d’attente très convivial, WIFI gratuit … – . »

 

Autre dimension importante : le conseil. Les vendeurs se doivent aujourd’hui d’être très experts et pour cela, se dotent d’outils numériques  qui ont réponse à tout. «  Chez Sephora, les conseillères ont accès à l’historique de la cliente, ce qui permet de recommander des produits adaptés et de tenir un discours personnalisé » note Sarah GAÏSSET.

 

Chez Uniqlo, on peut développer le cliché de son choix sous forme de carte postale.

– La personnalisation est d’ailleurs l’un des atouts les plus appréciés. Nike ou Adidas offrent par exemple la possibilité de customiser les baskets ; des marques plus pointues comme Maison Labiche, proposent à leurs clients de broder des textes personnalisés, sur la poitrine, au niveau du cœur. « Il s’agit véritablement de créer ce petit supplément d’âme, tant recherché par les clients » analyse Sarah GAÏSSET.

 

– La technologie permet de simplifier la vie du client, d’optimiser son parcours. Les cabines d’essayage connectées en sont un bon exemple.

 

– La digitalisation permet également de résoudre l’une des grandes problématiques du retail : pouvoir proposer la totalité de l’offre de l’enseigne. La Undiz Machine, qui relie la réserve de la boutique à l’espace de vente grâce à un réseau de tubes en plastique transparent, incarne parfaitement cette stratégie. « Cette expérience est à la fois divertissante – clin d’œil vintage avec la capsule aéro-propulsée -, mais aussi utile car elle met entre les mains du clients la totalité de l’offre, en un rien de temps, souligne Sarah GAÏSSET. La marque Uniqlo a elle aussi saisi l’importance de proposer l’intégralité de l’offre à ses clients avec ses affiches « vous n’avez pas trouvé le produit que vous recherchiez ? N’hésitez pas à consulter notre borne ».  Mais il reste encore des progrès à faire pour optimiser l’expérience.

 

Burger King préserve ses clients de tout micro stress…avec humour.

 

– Le digital peut contribuer à créer une expérience ludique, à ouvrir une fenêtre vers autre chose que la simple consommation. Sézane a installé une cabine photos dans son magasin l’Appartement, suscitant ainsi la connivence entre les clientes et la marque. Uniqlo offre la possibilité, via une borne, de développer le cliché de son choix sous forme de carte postale.

 

« Chez Burger King, lorsqu’une borne ne fonctionne pas on peut lire sur l’écran «  Désolée, je ne suis pas disponible aujourd’hui, j’ai tennis ! Cette borne est indisponible, rendez-vous sur une autre borne pour commander » raconte Sarah GAÏSSET. C’est frais et ça permet de désamorcer, avec humour, tout sentiment d’incompréhension ou de déception ».

 

– Plusieurs marques ont, quant à elles, commencé à se lancer dans le digital immersif et la réalité virtuelle. Audi propose, dans une quinzaine de concessions, une expérience en 3D permettant de « voyager »  et de ressentir les sensations de la route.

 

Plus de doutes, le digital bien pensé et mis au service de la relation client représente un atout incomparable. Bientôt incontournable.

Soyooz et Simplifield

Les innovations du mois : Soyooz et Simplifield

Les innovations du mois : Soyooz et Simplifield 1739 733 Altavia

Chaque mois, Altavia Coach propose une sélection de solutions innovantes, dédiées au secteur du retail. Zoom sur deux d’entre elles : Soyooz et Simplifield.

Soyooz : aider le client à choisir LE produit qui lui correspond

Tout commence …

… en 2012. Force est de constater que chercher à acheter un produit high tech sur Internet se révèle alors souvent long et pénible. Après 3 ans de R&D, la start-up Soyooz réussit à mettre en place une technologie permettant de guider les clients, en fonction de leur usage. Si Soyooz ne concerne, au départ, que les produits high tech, elle investit rapidement d’autres univers (alimentaire, finance, bricolage…)

 

La start-up devient spécialiste de la recommandation. Grâce à l’intelligence artificielle, Soyooz reproduit en effet le rôle d’un vendeur personnalisé qui aide le client à définir son besoin, sélectionne pour lui les produits et lui explique pourquoi il fait le bon choix en optant pour tel ou tel article.

Le principe ? Répondre à quelques questions simples sur son usage ou ses goûts (s’il s’agit par exemple de vin ou de décoration) pour que Soyooz cerne les besoins de l’internaute, en quelques secondes.

 

Accéder aux services de Soyooz 

La start-up intervient via toutes les interfaces de relation avec le client, en s’insérant dans le chatbot, le site ou l’application de la marque ou de l’enseigne. Exemple ? Le module Soyooz utilisé par Samsung pour que les membres MySamsung puissent découvrir très facilement les produits les plus adaptés à leurs besoins.

 

Les prochains défis

Les équipes poursuivent le développement des chatbots, qu’elles forment pour en faire des vendeurs experts dans leur domaine et capables de répondre à de multiples questions.

 

Sur le plan commercial, Soyooz élargit sa proposition à l’univers de l’automobile, et de l’industrie.

 

Enfin, l’un des gros défis des prochains mois sera l’export, avec le développement des solutions à l’international.

 

 

Simplifield : mettre les équipes terrain au coeur de l’expérience client

Soyooz et Simplifield

 

Voilà 4 ans que la start-up française, basée à Lille et à Paris, développe ses activités. L’application mobile qu’elle a créée permet aux marques et aux retailers de gagner en efficacité et d’augmenter leur chiffre d’affaires.

 

La bonne expérience client, le bon produit, le bon tarif

Destinée aux animateurs réseaux, au merchandising, à l’audit, au siège…, l’application propose à tous de collaborer autour des projets de mise en place de nouvelles collections, promotions ou produits, dans les différents points de vente. Elle permet de s’assurer que si l’enseigne possède 1000 magasins, chaque client entrant dans l’un d’entre eux sera confronté à la bonne expérience, au bon produit, au bon tarif. La start-up a trouvé le moyen de permettre à une marque de porter toutes les innovations, les opérations, et l’expérience client qu’elle veut créer dans l’ensemble de ses magasins, en utilisant les dernières technologies comme le mobile ou le cloud.

 

Aligner les équipes, faire en sorte que les process, opérations et objectifs soient compris et applicables par tout le monde, de manière intuitive et naturelle. Associer l’expérience grand public à des actions business poussées et digitaliser les échanges entre les équipes terrain et celles présentes au siège pour plus de réactivité. Tels sont les défis qu’a décidé de relever de SimpliField.

 

+ 20 % de visites par mois

L’application SimpliField a un impact fort sur le business des marques et des retailers qui l’utilisent depuis plusieurs mois. Elle permet en moyenne d’augmenter chaque mois de + 20 % les visites en magasin + de 15% le nombre de produits par ticket de caisse.

 

80 clients, 26 pays

SimpliField travaille aujourd’hui avec plus de 80 clients dans 26 pays (secteur du luxe, cosmétique, mode, et électronique grand public) parmi lesquels le groupe Sony. Grâce à l’application, ce dernier a par exemple pu lancer, en moins d’une journée, dans 2500 magasins, une grande opération pour promouvoir le lancement du casque de réalité augmentée PlayStation VR et obtenir en temps réel les résultats associés afin d’optimiser la visibilité dans chaque point de vente.

 

SimpliField, qui a levé 4 millions d’euros auprès de Runa Capital et CapHorn en 2017, fait partie des start-up à suivre. 2018 s’annonce très excitante, notamment avec l’ouverture du premier bureau aux USA.

 

Le commerce selon Apsys  

Le commerce selon Apsys   2500 1734 Altavia

 

Foncière de développement fondée il y a près de 22 ans par Maurice Bansay et opérant en France et en Pologne, Apsys s’est donné pour mission de rendre la ville et la vie plus belles en concevant et animant des lieux de vie et de commerce iconiques. Son leitmotiv :  Créer et innover via le prisme du client final.

Eléonore Villanueva, Directrice Marketing et Communication, nous en dit plus sur sa vision du commerce d’aujourd’hui et de demain.

Eléonore Villanueva Apsys

Eléonore Villanueva, Directrice Marketing et Communication du groupe Apsys – © Hervé Piraud

Quelle est, selon vous, votre marque de fabrique ? Qu’est-ce qui différencie un lieu imaginé par Apsys d’un autre lieu de commerce ?

Chez Apsys, nous nous attachons à créer des lieux inédits, expérientiels, très généreux et pleins de surprise avec, à chaque fois, la volonté que ceux-ci s’intègrent parfaitement au contexte environnant. Chaque projet signé Apsys possède une identité propre, et surtout très forte. Par exemple, Beaugrenelle, dans le 15e arrondissement de Paris, a été imaginé selon les codes architecturaux et programmatiques du grand magasin (verticalité, passerelle, thématisation de l’offre par niveaux), alors que Vill’Up, qui est situé dans le 19e arrondissement, est doublement inspiré par sa localisation dans l’« Est Parisien » et dans le Parc de la Villette, avec une offre très orientée loisirs et culture / familles / boutiques créatives (concept stores et boutiques de créateurs).

La créativité et l’audace sont nos marques de fabrique ! Nous aimons nous lancer dans des projets dotés d’une réelle singularité. Nous avons à cœur de défricher, d’inventer, d’élaborer des mix de programmation très originaux avec une proposition de loisirs inédite, des offres de restauration et de commerce qui font sens par rapport au lieu. C’est dans cette optique d’innovation permanente que nous avons créé Apsys Lab, think tank interne mais aussi lieu physique propice aux échanges au sein de nos nouveaux bureaux.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur cette initiative ?

Apsys Lab est un think tank interne, porté par des collaborateurs de l’entreprise issus de tous les départements. Ces derniers travaillent, en mode projet, sur différents sujets, font du benchmark dans tous les secteurs (pas uniquement dans notre industrie), étudient les tendances émergentes, rencontrent des start-up et des prestataires innovants dans le but de sourcer et initier des solutions créatives, à  mettre en œuvre sur nos sites (projets ou actifs en exploitation). Par exemple, le projet Posnania, en Pologne, s’est beaucoup nourri du travail du Lab pour sa politique de services et le parcours client en général. Apsys Lab constitue un moteur pour continuer à garder cet esprit pionnier, ce côté un peu « think different » dont fait preuve Apsys depuis sa création. C’est aussi moyen de cultiver les talents et l’engagement de nos collaborateurs !

Apsys Lab, le think tank interne du groupe Apsys – © Hervé Piraud

Justement, selon vous, à quoi ressemblera le retail de demain ? Quelles transformations sont à attendre, notamment en matière de lieux de commerce ? 

Nous tendons de plus en plus vers l’expérientiel. Dorénavant, il est nécessaire de favoriser la rencontre, le petit moment de plaisir, la surprise, tout en étant hyperfonctionnel. C’est pourquoi nous travaillons beaucoup les boutiques éphémères, qui sont un moyen de renouveler l’expérience commerciale offerte par un site, de répondre à des besoins plus saisonniers. Les consommateurs ont envie d’être étonnés, de vivre de bons moments, dans toutes les configurations de visite :  en solo pour une séance de shopping rapide  ou avec leur conjoint, leurs enfants ou entre amis pour une balade plaisir. C’est pour cette raison que l’on note, par exemple, une tendance au développement de la restauration, dans tous ses formats. Chacun doit pouvoir s’approprier l’espace, en fonction de ses habitudes, de ses besoins et attentes du moment. Comme l’art est un fantastique créateur d’émotion, nous développons également un volet artistique riche avec, par exemple, 4 œuvres d’art créées spécialement pour Muse, notre dernier né, par des grands artistes dont Julio Le Parc, maître de l’art cinétique.

Quelles initiatives concrètes avez-vous d’ores et déjà menées à bien afin de répondre à ces nouvelles attentes ?

Muse, qui a ouvert ses portes à Metz en novembre dernier, comporte une zone de coworking pratique et accueillante pour les usagers de la gare TGV (toute proche) et le futur Palais des Congrès en construction. Du fait de la proximité de la gare TGV, le flux pendulaire est très important, avec des visiteurs qui, tous les jours, partent travailler au Luxembourg. De fait, il nous a semblé pertinent d’accueillir ces personnes dans un endroit agréable, où ils pourront travailler, recharger leur portable, consulter la presse, accéder à des services comme l’impression de documents, mais aussi déjeuner sur le pouce ou admirer une œuvre d’art. Les consommateurs ayant plusieurs vies dans une journée, on se dirige de plus en plus vers une hybridation des fonctions des lieux.

 

MUSE by APSYS

Muse a été inauguré à Metz, en novembre 2017 – © Gwen Le Bras

Peut-on dire que le site commercial de demain devra à la fois faciliter la vie du consommateur et lui offrir des expériences inédites ?

Exactement. De mon point de vue, les deux dimensions sont très importantes. Le parcours doit être fluide, agréable, accueillant, pour préserver le visiteur de tout micro stress et le faire se sentir bien dans les lieux. Il doit pouvoir se garer et retrouver son véhicule facilement (s’il vient en voiture) ou accéder facilement aux transports en commun, se repérer aisément dans les lieux, accéder aux informations et actualités produit qui l’intéressent, bénéficier de services pratiques et d’espaces généreux (adaptés à ses besoins) etc. Et il faut aussi lui permettre de vivre des expériences intenses et inédites : assister à des expositions ou happenings artistiques, interagir avec des contenus digitaux innovants, découvrir des scénographies spectaculaires, participer à des ateliers ou animations… et l’inviter à partager ces expériences via les réseaux sociaux. Le digital et l’offre commerciale viennent nourrir ces deux dimensions.

 

Outre Muse, Posnania, avec ses services (lounge, voiturier, try and collect et personal shopper), mais également ses dispositifs digitaux originaux et son parcours d’œuvres d’art est un autre bon exemple de ce mix expérience / confort qui fait de certains lieux des adresses iconiques !

 

Posnania by Apsys

Le projet Posnania, en Pologne, s’est nourri du travail du Lab – © Maciej Nowaczyk

 

 

Fogra Research Institute For Media Technologies

Recherche et développement des industries graphiques : la Fogra

Recherche et développement des industries graphiques : la Fogra 1678 1119 Altavia

Association de recherche à but non lucratif basé en Allemagne, la FOGRA joue un rôle central dans la recherche et le développement des industries graphiques. Focus sur ce précieux allié de l’industrie graphique.

C’est à l’Est de Munich que se trouve la FOGRA. L’association possède son propre institut de recherche, comprenant une soixantaine
de collaborateurs et collaboratrices, parmi lesquels des ingénieurs,
des chimistes et des physiciens.

Son activité s’articule à travers trois principes fondamentaux : « Neutralité, Intégrité, Fiabilité ».

 

« Les missions de la Fogra sont multiples : transfert de connaissances par le biais de diverses formations, organisation d’événements et de symposiums remarquables, rédaction de rapports techniques, certifications et autres services pour chaque étape de la production, explique Hervé Lyaudet. Les dispositifs de contrôle et les moyens de contrôle brevetés – comme le Fogra Media Wedge CMYK V3.0 – permettent d’atteindre des standards de production de haute qualité. La Fogra dispose également d’un système complet de certification (FograCert CPS/VPS/CPC/VPC) ».

 

L’association permet aussi d’avoir accès à un réseau d’experts internationaux.  «  La Fogra participe  à l’élaboration des normes ISO relatives à l’industrie graphique, ajoute Hervé Lyaudet. Elle occupe la présidence du pôle TC 130 Graphic Technology au sein de l’International Standardization Organisation [ISO], constitué d’un réseau d’instituts nationaux, et mène d’importants et nombreux travaux de recherche concernant, par exemple, la gestion de la couleur pour les transparents ».  

 

Quelques recherches effectuées en 2017

Cette année, la Fogra a mené plusieurs recherches portant notamment sur :

 

– les critères d’évaluation de reproduction de la couleur sur les systèmes softproofing – application dans la production – ;

– le développement de méthodes visant à surmonter les problèmes liés à la fluorescence des papier (OBA) ;

– l’élaboration d’une méthode d’évaluation pour les reproductions couleurs sur différents canaux de sortie.

 

Au programme de 2018 ?

« Le programme est actuellement en cours de discussion, indique Hervé Lyaudet. Mais nous savons déjà que le développement d’outils pour les workflows PDF 2.0 fera partie des sujets de recherche l’an prochain, ainsi que la révision du Process Standard Digital ».

 

Par Hervé Lyaudet, responsable colorimétrie et flux de production chez Altavia Paris.

v-cult and smartpixels

Les innovations du mois : V-Cult et SmartPixels

Les innovations du mois : V-Cult et SmartPixels 2000 1111 Altavia

Chaque mois, Altavia Coach propose une sélection de solutions innovantes, dédiées au secteur du retail. Zoom sur deux d’entre elles : V-Cult et SmartPixels.

V-Cult sublime le storytelling de marque. Fondée en 2009 par Tom Gauthier, la start-up lilloise est devenue l’experte de la 3D et de la réalité virtuelle. L’idée ? S’appuyer sur des mécaniques issues du jeu vidéo, pour proposer de l’immersion, de l’émotion et de l’interaction, dans des expériences de marques. L’objectif est de sublimer le storytelling de marque, booster la performance commerciale des entreprises et répondre aux problématiques métier spécifiques.

 

Il y a un an et demi, l’activité de B to B était lancée.

 

Une technologie unique au monde. Les expériences immersives créées par V-Cult sont accessibles nativement depuis tous les navigateurs web grâce à sa technologie unique au monde. La start-up a développé son propre moteur graphique, full web : il n’est ainsi pas nécessaire de télécharger une application sur son Smartphone ou un logiciel sur son ordinateur mais juste d’ouvrir le navigateur Internet pour atterrir sur un contenu 3D immersif, également accessible dans des casques de réalité virtuelle.

 

Marchés verticaux.  V-Cult a aujourd’hui investi quatre marchés verticaux : le retail (Décathlon, Etam, Boulanger, Tape à l’œil …) ; la formation professionnelle (Groupe Moët Hennessy – LVMH –, Bonduelle…) ; la promotion immobilière (Nacarat, appartenant au groupe de BTP Rabot Dutilleul ) ; et l’industrie.

 

Les prochaines étapes ? Développer le vertical marché Industrie pour des projets de maintenance ou de pilotage d’usines ; poursuivre l’internationalisation de la société ; lancer un premier produit B to B pour permettre aux clients de développer eux-mêmes leurs contenus ; et commercialiser un second produit,  dédié au retail et consacré au merchandising.

 

Smartpixels et la réalité augmentée en projection. Créée en mai 2015 par Jérémy Verdo (HEC, Polytechnique) et Julien Berta (Télécom), Smartpixels transforme les objets en écrans, transpose les usages numériques et l’interactivité, dans le monde physique, sur le produit-lui-même.

Les objectifs d’une telle approche sont divers :
  • il s’agit tout d’abord de permettre aux marques de réussir à faire passer les messages, en attirant l’attention – un objet qui s’anime tout seul impressionnera beaucoup plus qu’un simple écran, dont tout le monde a fini par s’habituer ! – ;
  • s’adapter aux nouvelles superficies des magasins, de plus en plus petits et être capable de présenter, par la réalité augmentée en projection, toute une collection sur un seul objet ;
  • donner les moyens à une marque de montrer à ses clients à quoi pourra ressembler un produit, une fois personnalisé – et tout simplement de l’informer qu’il est possible de personnaliser le produit –.

 

Parmi les clients de SmartPixels, on trouve aujourd’hui MoëtHenessy, le premier à avoir fait confiance à la start-up et à s’être lancé dans un projet d’ampleur (déploiement à Tokyo, Las Vegas et Paris) ; Nike (phase d’expérimentation sur les Champs Elysées et aux Halles, à Paris) ; Berluti (première expérience au magasin rue du Fg St Honoré) ; mais aussi Christian Dior, The Kooples, Swatch, Chloé…

 

La start up se lancera bientôt à la conquête du marché américain et asiatique.

 

Intelligence commerciale. SmartPixels offre aussi à ses clients la possibilité, via une plateforme, de maîtriser son contenu, pour pouvoir le mettre à jour. Inversement, via ce site, SmartPixels recueille des données précieuses sur le comportement des consommateurs.

 

Accompagner les marques dans la digitalisation de leurs points de vente. Loin de se positionner sur le créneau de l’événementiel, SmartPixels souhaite offrir un  service qui dure. Le but n’est pas d’installer une vitrine pour une durée de 6 mois mais bien des machines suffisamment robustes pour rester pendant plusieurs années, et se muer au gré des collections, des sorties produits. Il s’agit bien d’accompagner les marques dans la digitalisation de leurs points de vente.