Parcours client unifié

Les pop-up stores : des outils précieux d’activation commerciale.

Les pop-up stores : des outils précieux d’activation commerciale. 1677 1119 Altavia

 

 

Au cours de ces 15 dernières années, les pop-up stores sont devenus, pour les marques et retailers, des outils marketing très efficace pour stimuler les ventes. Dans quelle mesure cette tendance a changé la face du retail ? Petr Šafář, Directeur de la division Retail chez Altavia Česká, vous en dit plus sur cette tendance qui, selon lui, a de beaux jours devant elle.

Pour commencer, pouvez-vous nous parler de vous, de votre carrière dans le secteur du retail et du poste que vous occupez au sein d’Altavia Česká ?

Je dirige la division Retail. Il y a deux ans nous avons créé chez Altavia Prague une plateforme Retail qui concentre notre vaste expérience du design, du développement, de la production et de l’exploitation des espaces de vente complexes pour nos clients : concept stores, shop-in-shops, pop-up stores, vitrines, tournées, etc. Toutes sortes de projets portés pour de grandes marques, que nous mettons en œuvre partout dans le monde avec nos équipes et nos prestataires.

 

Petr Šafář, Directeur de la division Retail chez Altavia Česká

J’ai un master en Architecture et en génie civil, et j’ai commencé ma vie professionnelle en concevant et en construisant des espaces et des bâtiments publics, des parcs, des centres de loisirs et des centres sportifs en Europe et en Australie. C’est à cette époque que j’ai commencé à étudier le marketing de marque et que j’ai décidé de poursuivre une carrière qui me permettrait d’associer ces deux domaines d’expertise. De retour en Europe j’ai accepté un poste dans une agence internationale basée à Prague, qui développait des environnements et des concepts uniques pour de grandes marques. Mon premier projet a été la mise en place d’un shop-in-shop Adidas à Londres, sur deux étages du grand magasin Harrods. Le deuxième a été la création d’un nouveau concept global de shop-in-shop pour les bijoux et les montres Guess, que nous avons conçu et déployé dans tout l’hémisphère Nord. Je vous donne ces deux exemples car ces projets m’ont ouvert grand les portes du monde merveilleux du retail : j’ai été très impressionné par la qualité du design et des matériaux, mais aussi par les compétences et l’expérience des gens avec qui j’ai eu la chance de collaborer. J’ai exercé les fonctions de chef de projet par intérim au siège d’Adidas en Allemagne à plusieurs reprises ; et j’ai travaillé pendant plusieurs années sur un grand nombre de concepts de magasins, de campagnes, d’événements et d’autres projets marketing pour cette marque et d’autres dans le secteur du retail. Après quelque temps, j’ai lancé ma propre entreprise spécialisée dans la conception et la gestion de projets et d’installations. C’est dans ce cadre que j’ai rencontré Rodolphe Crozier, Directeur d’Altavia Česká, et nous avons décidé de créer une division Retail à Prague.

 

 

La dernière décennie a été marquée par l’essor des pop-up stores. Dans quelle mesure et comment ont-ils changé le secteur du retail ?

Excellente question. Pour y répondre, il faut remonter avant l’an 2000. À l’époque, toutes les grandes marques faisaient de leurs boutiques de véritables temples. Elles voulaient mettre à l’honneur leur image de marque, et l’environnement des magasins était conçu de manière à montrer la force, l’universalité et l’omniprésence de la marque. Il s’agissait d’environnements fermés destinés aux clients fidèles qui suivaient la « religion de la marque » et les tendances qui allaient avec. Les vitrines étaient le seul moyen d’attirer des clients potentiels dans ces boutiques.

 

Une telle approche – avec ce qu’elle suppose pour créer, développer et mettre en œuvre ces concepts – nécessitait des ressources très importantes (financement, main-d’œuvre, temps, etc.). Cependant, si tout était fait correctement, les marques avaient leurs « temples » qui suscitaient l’admiration dans les centres commerciaux et les grandes rues marchandes et stimulaient les ventes. Mais il y a 10-15 ans, l’accélération, les nouvelles tendances du retail, le marketing digital et les nouvelles plateformes ont tout changé. Les marques « anciennes » ont compris qu’elles n’étaient plus assez au contact des clients potentiels, que leurs techniques marketing étaient dépassées et qu’elles ne parvenaient plus à présenter leurs produits ou leurs marques de manière innovante, rentable et attractive.

 

D’un autre côté, ces 10 dernières années on a vu apparaître des centaines de nouvelles marques et start-up qui adoptent une approche différente. Elles savent que pour concurrencer les grands noms avec des ressources limitées, elles doivent à nouveau entrer en contact avec les clients, sortir de leur bulle. Les pop-up stores sont donc devenus des outils marketing très efficace pour stimuler les ventes. Et les marques traditionnelles ont vite suivi le mouvement. Les pop-up stores et les différents événements organisés remettent l’accent sur l’expérience client, l’innovation et la croissance des ventes ; mais ce sont aussi d’excellentes occasions d’explorer de nouveaux marchés et de tester de nouveaux concepts.

 

 

Comment expliquez-vous le grand succès des pop-up stores ces dernières années ?

Il y a trois facteurs : le financement, l’interaction et l’échelle. Les boutiques physiques c’est très bien, mais ça demande un engagement considérable et d’importants investissements à long terme. Avec les pop-up stores, on peut rapidement proposer des solutions qui stimulent la demande, mettent la marque en avant et créent le buzz. Ce sont pour les marques des moyens de créer des relations avec les clients en personne et de leur faire vivre des expériences uniques qui peuvent être partagées.

 

 

Les pop-up stores sont-ils devenus un passage obligé pour une marque qui souhaite se distinguer ? Qui a le plus à gagner grâce aux pop-up stores dans le secteur du retail ?

Ils permettent aux entreprises d’identifier et de comprendre plus clairement le choix des clients. Ils sont donc très utiles pour aider les marques à augmenter les ventes et diversifier leur gamme de produits. Donc les clients en profitent autant que les marques.

 

 

Shop-in-shop, corner shop, pop-up store : quelle est la différence entre ces modèles et à quelles situations conviennent-ils le mieux ?

Un shop-in-shop reprend habituellement les bases d’un concept de boutique existant. Un espace en boutique est loué par un retailer à une marque. Cela crée un environnement de vente très efficace, et le pop-up store moderne a beaucoup de points communs avec un shop-in-shop. Ce qui les différencie, c’est qu’un shop-in-shop est une solution multimédia permanente pour les marques bien établies, qui demande un engagement et des investissements à long terme. À l’inverse, les pop-up stores sont des outils précieux pour « activer » la marque et toucher les clients ciblés. Ils génèrent un certain enthousiasme et un sentiment d’urgence, c’est un bon moyen de tester des solutions qui pourraient ensuite être adoptées dans un shop-in-shop.

 

 

Sur quoi faut-il miser pour attirer les bons clients dans un pop-up store : l’emplacement, l’expérience, le design ?

Bien entendu, le choix de l’emplacement est crucial. Il faut qu’il y ait du passage. Il y a plusieurs sortes de pop-up stores – les stands dans les boutiques, les kiosques dans les couloirs des centres commerciaux, les espaces installés dans les magasins inoccupés ou les stands spécialement conçus pour les événements culturels ou sportifs. Les possibilités étant innombrables, il faut faire appel à des organisateurs expérimentés pour choisir les solutions, l’emplacement, les horaires et le design. Les organisateurs doivent notamment faire attention aux boutiques qui se trouveront à proximité du pop-up store. Parfois, les pop-up stores « partent en tournée » : dans ce cas le design, la structure et les matériaux doivent être développés et choisis soigneusement pour résister aux multiples installations et désinstallations mais aussi au stockage.

 

Par ailleurs, il est indispensable d’utiliser les réseaux sociaux avant, pendant et après l’événement pour créer l’attente ; et d’organiser des événements exceptionnels pour attirer l’attention des clients potentiels.

 

 

Quels sont les KPI/métriques qui permettent aux marques et aux retailers d’évaluer l’efficacité d’une stratégie basée sur les pop-up stores ?

Pour définir ce qu’elles veulent accomplir, les marques doivent toujours fixer des objectifs précis. C’est sur la base de ces objectifs qu’elles peuvent juger de leur réussite, quantitativement et qualitativement. Elles peuvent donc mesurer le passage des clients, le taux de conversion en ventes, l’impact sur le nombre de visites et le temps passé sur le site Internet ; ou bien observer les motivations des clients et leurs réactions face aux designs et aux produits.

 

 

Quel est le concept de pop-up store qui vous a le plus marqué jusqu’à présent et pourquoi ?

Le Samsung Cube, un pop-up store conçu par nos partenaires architectes et installé sur l’une des places principales de Prague à l’occasion du Signal Festival, événement culturel très réputé. Le design choisi mettait à l’honneur la magie de ce festival – l’art de jouer avec la lumière, le design et les nouvelles technologies – qui accueille environ 2 millions de visiteurs chaque année. Samsung voulait présenter sa nouvelle gamme de téléphones mobiles en utilisant la devise : « Rêvez, vivez, créez les choses en grand ». Une vraie réussite, pour l’atmosphère mais aussi pour le trafic et la couverture médiatique que cette initiative a générés. J’ai apprécié tous les aspects du projet, du respect des souhaits du client au design, en passant par le choix de l’emplacement et la mise en œuvre. Je trouve que les pop-up stores Jack Daniels sont aussi de très bons exemples : les camions installés aux abords des événements culturels, les bars éphémères dans les centres commerciaux ou les stands de merchandising dans les aéroports.

 

 

Quelles seront selon vous les prochaines tendances dans le secteur du retail, en particulier en ce qui concerne les pop-up stores ?

Je constate en ce moment un intérêt pour les concepts « ponctuels », pour un usage saisonnier mais multiple – dans les centres commerciaux, dans les rues, pendant les événements sportifs ou culturels, les conférences… Ce sont des kits modulaires très efficaces et simples à mettre en place. Les services marketing peuvent donc librement en adapter l’organisation et la disposition.

 

 

Bonial : re.connecter les consommateurs aux magasins

Bonial : re.connecter les consommateurs aux magasins 1500 1125 Altavia

 

 

Faire du digital la première source de trafic en magasin. C’est le défi que se lance chaque jour Bonial, dont l’histoire démarre en 2008, sur le modèle de sa maison mère berlinoise. Présentation d’une entreprise qui travaille déjà pour les plus grands.

Le pionnier du drive to store en Europe

L’histoire de Bonial trouve ses origines en 2008, avec la création de l’application kaufDA en Allemagne. L’application mobile dédiée à la préparation d’achats en magasins rencontre un fort succès et décide de s’internationaliser dès 2011 sous le nom de Bonial.

 

Depuis, l’entreprise présente en France se donne pour mission de reconnecter les consommateurs avec les magasins. « Depuis 2011, Bonial permet aux enseignes de mieux communiquer leurs offres disponibles en magasin sur le digital, raconte Laurent Landel, Directeur associé de Bonial France. En quelques années, nous avons développé une plateforme qui combine des solutions complémentaires visant à développer l’attractivité des magasins. Nos solutions permettent aux grandes enseignes d’adopter une communication plus efficace et attractive auprès de leurs clients. »

 

 

La plateforme Bonial

En synchronisant les offres des points de vente avec les intentions d’achat détectées sur ses applications, Bonial permet aux enseignes de communiquer, sur web et mobile, leurs offres locales.

 

« La plateforme Bonial permet à une enseigne de mieux communiquer ses offres, avec un ciblage et un contenu personnalisés. Elle peut leur faire sur le réseau d’audience Bonial, ou à travers des formats publicitaires spécifiques sur Google, Facebook et des milliers de sites web, ou encore à travers ses propres canaux de communication. Dans chaque cas de figure, Bonial permettra à l’enseigne de mieux communiquer ses offres. », explique Laurent Landel.

 

 

Des distributeurs en France et en Europe

Bonial travaille avec la plupart des distributeurs en France et en Europe, dans tous les secteurs d’activités (alimentation, sport, habillement, décoration, ameublement…). Parmi les clients de l’expert du drive to store : Franprix, Monoprix, Orange, Norauto, Action, Decathlon, Lidl, Picard, Sport 2000, le Groupe Casino, Office Dépôt…

 

« Bonial s’adapte aux enjeux et problématiques de chaque enseigne, précise Laurent Landel. Notre offre qui combine un réseau d’audience qualifiée, des données de ciblage propriétaires ainsi qu’une technologie dédiée à la digitalisation des offres en magasin, nous permet de répondre aux besoins de chaque enseigne en matière de drive to store. »

 

 

L’objectif pour les prochaines années ?

« Faire venir les clients en magasin deviendra de plus en plus difficile pour les enseignes. Pourtant, nous sommes convaincus que le e-commerce ne remplacera jamais les magasins. Les consommateurs sont plus que jamais intéressés par les offres disponibles en magasin : c’est un enjeu de pouvoir d’achat au quotidien pour les Français. Notre ambition est d’accompagner toutes les grandes enseignes en France qui souhaitent faire du digital un levier majeur de trafic en magasin. » déclare Laurent Landel.

 

 

Un partenariat avec Altavia

Bonne nouvelle ! Bonial et le groupe Altavia ont récemment décidé d’associer leurs forces. « En tant que pionnier et leader en Europe, Bonial viendra enrichir le dispositif Altavia RetailTech avec l’offre drive to store la plus complète et innovante du marché, résume Laurent Landel. Ce partenariat permettra à Altavia RetailTech et Bonial d’accompagner le secteur de la distribution sur toutes ses problématiques drive to store, avec une technologie et une expertise reconnues ».

 

 

La culture du Care Commerce : marquer la différence, générer la préférence

La culture du Care Commerce : marquer la différence, générer la préférence 1678 1119 Altavia

 

La création d’une relation forte et pérenne entre un client et une marque ne peut plus se faire sans un engagement sociétal fort de la part de cette dernière. Les valeurs telles que la générosité, l’empathie ou la bienveillance occupent en effet une place très importante dans les attentes des consom’acteurs® et notamment de la jeune génération. Tour d’horizon des bonnes initiatives avec Thierry Strickler, Retail Market Intelligence Lead chez Altavia.

D’après une étude de KPMG d’octobre 2016, les valeurs telles que la générosité, l’empathie ou la bienveillance sont particulièrement appréciées par la génération des 18/25 ans. « La grande majorité des jeunes considère la générosité comme une qualité importante, voire prioritaire, commente Thierry Strickler. Des initiatives de la part de certains retailers révèlent une réelle capacité d’empathie envers les clients. Ces derniers sont considérés sans aucun préjugés, par des enseignes qui partagent avec eux une problématique et offrent des solutions. »

 

Ces initiatives favorisent la création d’une relation forte et pérenne entre la marque et ses clients. « La culture du Care est un levier de distinction, analyse Thierry Strickler L’enseigne dépasse sa fonction première de sélection et de vente de produits ou de services pour marquer la différence et générer, à terme, la préférence.  Une enseigne qui fait attention à ses collaborateurs, ses clients, son impact sociétal et environnemental va asseoir les piliers de son succès. »

 

Quelques exemples, ici et là :

  • Le suisse Migros va lancer une plateforme appelée AMIGOS, pour mettre en relation les clients entre eux. Objectif : permettre d’organiser les livraisons entre voisins. Une solution pour toutes les personnes à mobilité réduite ou celles qui manquent de temps. En contrepartie, le client-livreur recevra 7 euros pour le premier sac de courses, puis 1,70 euros par sac supplémentaire.

 

  • Dans le même esprit, le belge Colruyt a crée le réseau social d’entraide Aporto, pour les personnes à mobilité réduite, en manque de temps ou ne possédant pas de voitures. Un voisin pourra alors faire leurs courses chez Colruyt et se charger de les livrer.

 

  • A l’occasion de la Foire aux vins, Carrefour a décidé de remercier les clients ayant acheté une ou plusieurs bouteilles, en leur envoyant un mail contenant les fiches dégustation correspondantes. Ou comment renforcer les liens clients-enseigne !

 

  • Wegmans a mis en place une technologie à destination des personnes non-voyantes. Grâce à une application gratuite et la caméra du Smartphone, le client peut être guidé dans le magasin par un membre de l’équipe.

 

  • Tesco, réorganise ses magasins durant une heure, chaque semaine, afin que les personnes autistes puissent effectuer leurs courses en toute sérénité : lumière plus douce, absence de musique ou d’annonces micro … Un environnement adapté à des besoins particuliers.

 

  • Pour la 2e année consécutive, l’enseigne Bio c’est bon a proposé aux porteurs de la carte de fidélité de faire livrer gratuitement des packs d’eau à une personne âgée, durant le mois d’août. Un service permettait également de confier ses plantes vertes durant les vacances.

 

Finalement, les nouveaux services générant une relation pérenne entre une marque et ses clients sont entièrement basés sur les besoins de ces derniers. Carrefour l’a bien compris en proposant la livraison gratuite à domicile pendant 9 mois pour les femmes enceintes. De son côté, Total profitait de la canicule pour offrir un kit de survie aux bébés sur les aires d’autoroute. Les exemples sont de plus en plus nombreux. Et c’est une bonne nouvelle.

 

Logistique Alibaba

Bataille de la logistique : Alibaba 1, Tencent 0.

Bataille de la logistique : Alibaba 1, Tencent 0. 1827 1028 Altavia

Dans la course ultime à « l’appropriation des clients », Alibaba a probablement remporté la bataille, voire la guerre, de la logistique face à son rival Tencent.

La première manche entre ces deux mastodontes avait pour enjeu la génération et l’accroissement de leur trafic en ligne. Résultat, avec 1 milliard d’utilisateurs pour WeChat et 25 milliards de dollars d’articles vendus en 24 heures lors du dernier « double onze » (le 11 novembre 2017) sur Tmall, les deux concurrents ont incontestablement réussi cette première joute. Match nul, dirons-nous.

 

La deuxième manche consistait à consolider leur empreinte hors ligne. Du côté d’Alibaba : Participation ou prise de contrôle totale de Suning, Hema, Intime, Sun Art (RTMart et Auchan China)… Du côté de Tencent : Participation dans des magasins physiques Yonghui, Carrefour, JD, coopération étroite autour des paiements avec Walmart… Ceci laisse penser qu’Alibaba a, pour l’instant, un léger avantage.

 

Comme si contrôler l’intégralité de la chaîne de valeur et se partager le marché n’était pas suffisant, les deux groupes ouvrent maintenant un nouveau front… Ils veulent s’approprier le client.

 

Leur dernière bataille s’est déplacée sur le plan logistique. Mais pas la logistique que les détaillants hors ligne (entre les fournisseurs et les boutiques hors ligne) connaissent. Nous parlons ici de la logistique visible entre les boutiques hors ligne et l’utilisateur final/le client.

 

Jusqu’à la semaine dernière, Alibaba, grâce à sa participation dans Cainiao, profitait déjà de leurs milliers de livreurs… Mais bon, c’était la semaine dernière…

Une livraison dans plus de 300 villes chinoises

Désormais, avec l’achat récent du reste de la participation d’ele.me, Alibaba a, du jour au lendemain, renforcé sa main-d’œuvre de plusieurs milliers d’employés… revalorisant par la même occasion la plate-forme de livraison de repas à 9,5 milliards de dollars… La plate-forme affirme livrer, dans plus de 300 villes chinoises, à ses 50 millions de clients (dont 95 % passent commande depuis leur mobile) des repas provenant de plus de 300 000 restaurants.

 

Il est évident qu’Alibaba n’a rien fait d’autre qu’acheter du « délai de commercialisation » afin de distancer son rival. Alibaba n’a pas voulu réinventer la roue ni franchir toutes les étapes d’une nouvelle courbe d’apprentissage… Le temps, c’est de l’argent, et la taille est tout ce qui compte.
Dans le camp adverse, avant d’oublier de le mentionner et avant qu’ils ne procèdent à leur prochain achat, Tencent dispose d’une participation importante dans Meituan-Dianping, une entreprise de services de livraison qui gère des centaines de milliers de repas chaque jour.

 

Ces deux titans possèdent déjà une quantité impressionnante de données sur leurs utilisateurs (par le biais des réseaux sociaux, des jeux, mais surtout grâce à leurs achats en ligne et hors ligne). Tous deux souhaitent s’approprier la relation avec les consommateurs à toute heure du jour et de la nuit.

Des consommateurs contraints de faire un choix ?

De la même façon que les commerces physiques en Chine ont commencé à choisir leur champion (Walmart pour Tencent, Auchan pour Alipay, probablement Carrefour pour Tencent…), nous, les consommateurs ordinaires, pourrions nous retrouver contraints de faire un choix entre l’une des deux enseignes. En effet, les deux groupes pourraient très bien ne plus accepter nos comportements versatiles, le fait d’utiliser l’un ou l’autre en fonction de notre propre intérêt. La fidélité a un prix.

 

Par Stéphane Joly, Executive Vice-president, Altavia Asia

24sevres.com

On aurait tant aimé… aimer 24sevres.com

On aurait tant aimé… aimer 24sevres.com 2285 1523 Altavia

Innovation pérenne ou buzz éphémère ? Réel bénéfice client ou simple gadget technologique ? Chaque mois, Bruno Auret, expert en Digital Commerce, fondateur et CEO de l’agence Blackwood Digital, pose son regard critique sur une innovation digitale du secteur du Retail.

Très attendu 24sevres.com, le nouveau site e-commerce du Bon Marché (groupe LVMH), a été dévoilé il y a quelques semaines. Le site de ce magasin iconique, propriété de l’un des fleurons de l’économie française, a-t-il su casser les codes du e-commerce pour offrir, online, une expérience client digne de son statut de symbole du luxe parisien ? « Pas vraiment », estime Bruno Auret.

Le milieu du web l’attendait avec impatience, on espérait un raz-de-marée teinté de l’esprit d’innovation « out of the box » de Cupertino. On avait tous envie de l’aimer ce 24Sevres.com…
Au premier coup d’œil, une réussite. Ce qui frappe immédiatement, c’est la beauté de la politique visuelle. Des images d’ambiance aux packshots produits, l’ensemble est d’une extrême qualité. De belles idées d’e-merch produit inspirées du retail, une attention particulière portée aux détails… pas de doute, dans la forme, 24 Sèvres a su viser juste. Nous naviguons bien dans les pages d’une e-boutique de luxe.

 

Le piège des best practices.

L’expérience client offerte par le site est-elle à la hauteur de sa politique visuelle ? Malheureusement non. 24Sèvres n’est ni plus ni moins qu’un site de e-commerce ordinaire, cannibalisé par des best practices immuables, ne tenant pas compte des spécificités des produits et des marques qu’il vend (ici de luxe mais cela est aussi vrai pour un grand nombre de secteurs).

Il est même, à quelques détails près, la simple redite du feu site eLuxury, lancé par LVMH en 2000. 17 ans plus tard, rien de nouveau.

 

Pourquoi, durant toutes ces années, un domaine aussi innovant que le web n’a-t-il pas plus évolué ? Dans une boutique physique, il ne viendrait à l’idée de personne de vendre un manteau Chloé à 5890 euros de la même manière que des… cartouches d’imprimante. Alors pourquoi est-ce le cas dans le e-commerce? Luxe ou produit spécifique, le web/mobile, au travers de tous les outils dont il dispose aujourd’hui, a toutes les clés pour adapter un site à son offre et à sa clientèle cible.

 

Une évolution subtile mais réelle des best practices : Berluti.com

Paradoxalement, sorti au même moment, appartenant aussi à LVMH et vendant des produits d’hyper-luxe, berluti.com a remis en question plusieurs « indispensables » de l’UX.

 

La structure de sa page produit par exemple, est calquée sur le parcours d’un client en boutique. Si on y pense, comment cela se passe-t-il ? On a un coup de cœur visuel pour un manteau, on se rapproche, on le découvre puis on s’attarde sur les détails, la matière… Ensuite le vendeur présente les caractéristiques générales puis techniques.

 

Sur berluti.com, l’évolution dans la page produit est exactement la même : vue générale en très grand format, puis suite d’immenses photos s’affinant vers des hyper gros plan de détails et matières (choix logique vu que la marque est reconnue pour la qualité de ses matières et son travail de patine des cuirs). Absents en haut de page, les descriptifs produit sont accessibles en bas de page (l’opposé d’un site « best practice »). Autres faussement incontournables des best pratices : la notion du choix de quantité disparait (évident vu les produits vendus) ainsi que le traditionnel picto « shopping bag/caddie » etc.

 

Et la forme? Comme son cousin 24sevres.com, des astuces de merchandising produit et une  politique visuelle créent une signature unique. On y appréciera particulièrement la mise en valeur du travail du magicien de la couleur qu’est Haider Ackermann, nouveau directeur artistique de la maison Berluti.

 

Une lente mais souhaitable remise en question des copier/coller.

Récemment, Harvey Nichols a adapté ses fiches produit en fonction de l’article affiché : si vous êtes sur le point de craquer pour une robe à 2 000 euros, la notion de quantité disparait, comme chez Berluti. En revanche, cette fonctionnalité sera au rendez-vous si vous êtes en train d’acheter un rouge à lèvres à 15 euros.

 

Les best practices ont bien sûr une utilité mais au lieu de copier/coller des templates identiques sans jamais se poser la question de leur pertinence et de leur adéquation avec l’ADN d’une marque, le type de produits qu’elle vend, et même à qui elle les vend, on nivelle l’expérience par le bas et on stagne en termes de C.A.

 

Petit souvenir personnel, quand en 2010 nous avions proposé pour une grande marque de lingerie une  double page produit  « haut + bas » permettant aux clientes de choisir et d’acheter en parure (comme elles le font naturellement en boutique) et non pas via des liens de cross selling, nous avions vu se lever les boucliers de la technique (« impossible à développer! »), des gurus de l’UX (« c’est une hérésie! »), des cabinets de rating (« nous descendrons la note de votre site si vous ne corrigez pas cette erreur ») etc etc. Pourtant, grâce à un client enthousiaste cela s’est fait. Au final, 80% du chiffre d’affaire de tout le site fut généré par cette nouvelle page produit. Succès financier. Récompenses. Idée reprise par la concurrence, cette décriée « double page produit » est devenue une best practice. Ironie.

 

Par Bruno Auret, Fondateur et CEO, Blackwood Digital.

 

Photo  © François Rejeté.

 

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Décathlon met fin à tous les fantasmes du phygital

Décathlon met fin à tous les fantasmes du phygital 1370 1079 Altavia

 

Innovation pérenne ou buzz éphémère ? Réel bénéfice client ou simple gadget technologique ? Chaque mois, Bruno Auret, expert en Digital Commerce, fondateur et CEO de l’agence Blackwood Digital, pose son regard critique sur une innovation digitale du secteur du Retail.

On a beaucoup entendu parler de l’ouverture du nouveau Décathlon City, dans le 15ème arrondissement de Paris. Un espace de  « seulement » 500 m2, plus interactif que jamais et misant sur la proximité. Mais qu’en pense le spécialiste du Digital Commerce, Bruno Auret ?

 

« Jusqu’à présent, tout le monde était persuadé que le phygital impliquait forcément l’entertainment, la personnalisation des produits, les Social Walls… Il n’a cependant pas encore été prouvé que ces propositions généraient de l’achat ou que les marques et les enseignes pouvaient y trouver un quelconque bénéfice – seul le centre commercial Cap 3000, à Nice, a réussi avec son Digital Wave à augmenter de + 16 % (!) la fréquentation de ses magasins depuis l’installation de l’écran géant interactif – .

 

Avec son magasin de la rue du Commerce, Décathlon met fin à tous les fantasmes du phygital. L’enseigne parie sur une approche moins glamour, certes, mais selon moi, plus efficace : le pain killer. Ou comment gommer, pour le client, tous les éléments négatifs dans son parcours en magasin.

 

– Pain killer No 1 : la distance trop importante

 

Jusqu’à présent, Décathlon existait principalement en périphérie des grandes villes, où les grandes surfaces ont plus de facilité à s’installer. Avec le Décathlon City de la rue du Commerce, l’enseigne réinvestit le centre de Paris.

 

– Pain killer No 2 : trop d’offre tue l’offre

 

Les produits présents dans le magasin sont entièrement adaptés à la zone de chalandise dans laquelle il se situe (familles avec enfants). On y trouve les rayons Running, Fitness ou encore Vélo. L’offre non présente en magasin est accessible via les bornes interactives.

 

– Pain killer No 3 : le produit non disponible

 

Ces bornes digitales, les clients les utilisent-ils vraiment de façon autonome, en libre service ? Non ! Personne ne se déplace en magasin pour se retrouver tout seul devant un écran. Décathlon n’est pas tombé dans ce piège. Pour les produits du catalogue accessibles uniquement via les bornes, Décathlon redonne de l’importance aux vendeuses et vendeurs, invités à accompagner les clients par leurs explications et conseils.

Alors certes, ces bornes auraient pu être améliorées du point de vue de la signalétique, du graphisme ou de l’ergonomie. Mais elles remplissent leur mission ; clients et vendeurs les utilisent ensemble et c’est là l’essentiel.

 

– Pain killer No 4 : Le manque de service en cabine d’essayage

 

Autre piège évité par Décathlon : celui du miroir à selfie/cross selling/réseaux sociaux…, qui n’a pas de réelle utilité et qui plus est, rallonge le temps d’occupation des cabines (une aberration en terme de business model). Ici, le digital est seulement utilisé comme moyen de communication avec un vendeur, à qui l’on pourra par exemple demander le même article mais dans une taille différente. Décathlon mise sur le confort, non le glamour. C’est bien plus malin !

J’émettrais cependant un doute sur la mise en pratique de cette bonne idée. Souvenons-nous de Darty, qui avait mis à la disposition des clients une borne pour appeler un vendeur, lorsqu’aucun d’entre eux n’était accessible en magasin. Finalement, cela n’a fait que générer une frustration supplémentaire : si les vendeurs ne sont pas disponibles, dans les allées de la boutique, c’est qu’ils sont soit occupés avec un autre client, soit dans les stocks, soit en pause. Le client s’est donc mis à attendre en vain un vendeur, alors même qu’on semblait lui promettre une réaction quasi instantanée.

 

Comment ce Décathlon City s’organisera-t-il d’un point de vue logistique ? Un runner sera-t-il dédié à cette tâche ? Attendons de voir.

 

– Pain killer 5 : l’attente en caisse

 

L’enseigne propose à ses clients de régler leurs achats avec leur Smartphone, via l’application Décathlon. Cela part d’une bonne intention, à savoir éviter de faire la queue, mais je doute que la réponse soit la bonne. Le taux de chargement des applications est en baisse, les gens préférant garder de la place pour les photos ou la musique.

 

Quant aux caisses automatiques, également présentes en magasin, elles sont censées être plus rapides que les caisses traditionnelles mais n’évitent pas vraiment aux clients d’attendre leur tour…

 

Malgré les quelques bémols émis ici et là, voilà selon moi, l’une des directions que le phygital doit prendre. Moins de glamour qui ne sert à rien et plus de commerce ! Il me semble que les choix de Décathlon laissent entrevoir ce que seront, pour les clients, les magasins de demain : beaucoup, beaucoup moins de contraintes. »

 

Par Bruno Auret

 

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Le succès fulgurant du paiement mobile

[CHINE] Le succès fulgurant du paiement mobile

[CHINE] Le succès fulgurant du paiement mobile 1570 961 Altavia

 

Les avancées technologiques liées au paiement par téléphone ont connu, en Chine, un développement phénoménal en seulement 5 ans. A la fois ultra rapide, sécurisé et gratuit, le recours au portefeuille électronique séduit aujourd’hui 450 millions de Chinois. Un formidable moyen pour les marques et les enseignes de tout savoir (ou presque !) des habitudes et préférences de leurs clients.

 

C’est souvent le premier réflexe le matin, au réveil. On s’empare de son Smartphone, pour consulter ses messages, pianoter quelques mots, étudier l’activité de ses réseaux sociaux. Puis on glisse son précieux compagnon dans sa poche ; pour le ressortir deux minutes plus tard. Le téléphone portable est devenu cet objet indispensable, dont on ne se sépare plus jamais. « Certains, en Chine, l’ont bien compris et ont su voir dans ce qui était alors les balbutiements de l’Internet mobile, un gigantesque potentiel, analyse Stéphane Joly, vice-président exécutif, Altavia Asie. De grands groupes comme Tencent ont concentré tous leurs efforts technologiques sur l’usage du mobile, qui a explosé en l’espace de quelques années. » Les Chinois passent désormais leur temps à scanner des QR codes pour accéder à des applications ou des sites, payer des produits ou des services. Tout se fait avec le téléphone portable.

 

Le succès du portefeuille électronique

 

Qu’ils utilisent WeChat Pay (Tencent) ou Alipay (Alibaba), les Chinois sont de plus en plus nombreux à dégainer leur Smartphone pour payer. Plus de 450  millions ! « Cette pratique est totalement rentrée dans les mœurs, alors qu’elle n’existait pas il y a 5 ans, constate Stéphane Joly. Aujourd’hui, je n’ai plus de cash sur moi – tout comme 45 % des adeptes du portefeuille électronique – Lorsque je vais au restaurant, je paye avec mon téléphone. Même chose pour le taxi, le supermarché, le petit café au boui-boui du coin. Tout le monde est équipé de lecteurs de QR codes ! ».

 

Le volume de paiement par téléphone portable en Chine représente 5,5 milliards de milliards (trillions) de dollars. Soit 50 fois la taille du marché américain (10 fois plus, à population comparable).

 

Une pratique totalement sécurisée, gratuite, efficace, qui représente un gain de temps non négligeable pour les utilisateurs (scanner et payer prend seulement quelques secondes). Sans oublier, la liberté d’esprit, apportée par la disparition des espèces.

 

Toujours une longueur d’avance 

 

Derrière le succès phénoménal de WeChat, lancée en 2011, le groupe de nouvelles technologies chinois Tencent. Un nom quasiment inconnu en Europe, qui connaît pourtant une ascension vertigineuse depuis plusieurs années. L’entreprise s’est hissée parmi les 10 sociétés les plus cotées au monde, avec une capitalisation de 300 milliards de dollars (la première place étant occupée par Apple, avec 800 milliards de dollars).

 

D’un simple système de messagerie, WeChat est devenue aujourd’hui une application qui permet de presque tout faire ;  les internautes chinois y consacreraient 30 % de leur temps en ligne. En 2013, deux messageries étaient pourtant fortement utilisées : QQ, avec 820 millions d’utilisateurs et la jeune WeChat, qui ne comptait alors que 200 millions de fidèles. Quatre ans plus tard, QQ, n’a pas évolué et se trouve sur le point de disparaître, tandis que WeChat, qui a intégré dans ses fonctionnalités le paiement mobile, a multiplié par 5 le nombre de ses utilisateurs. Une messagerie sans paiement n’a pas d’avenir en Chine, et ça, Tencet l’a vite saisi.

 

Et l’aventure est loin d’être terminée. Concernant le portefeuille électronique, « les Chinois sont en permanence en train de réfléchir aux moyens de rendre les utilisateurs encore plus à l’aise et confiants, remarque Stéphane Joly. Ant Financial, l’une des filiales d’Alibaba, vient d’acquérir la start-up américaine EyeVerify et sa technologie d’identification oculaire pour les applications mobiles. La sécurisation des transactions avec l’empreinte du pouce sera bientôt remplacée par un système que l’on dit inviolable. » Oui, la Chine a toujours une longueur d’avance !

 

Avoir la mainmise sur les transactions

 

La concentration des efforts technologiques sur l’usage du mobile et plus précisément le paiement par téléphone révèlent un choix très stratégique. « Sachant que, dans la connaissance du client, le nerf de la guerre réside dans la compréhension de ses transactions, favoriser le succès du portefeuille électronique est plus que pertinent, considère Stéphane Joly. Les Chinois ont tout misé sur la technologie du QR code, que l’on scanne avec son portable, uniquement dans l’optique d’avoir la mainmise sur ces fameuses transactions. » Les données collectées sont en effet considérables et les marques savent tout du comportement et des habitudes de leurs clients. Rien de tel, par exemple, pour lancer une campagne de promotion parfaitement ciblée, qui aura les effets escomptés.

 

S-Commerce

S-Commerce : Le retour de la boutique de proximité.

S-Commerce : Le retour de la boutique de proximité. 1455 920 Altavia

 

Demandez autour de vous, la différence majeure entre les magasins et les boutiques, c’est la relation entre consommateurs et vendeurs. Les enseignes ont investi les réseaux sociaux pour apporter conseils et recommandations, tout en travaillant en point de vente pour fluidifier le parcours d’achat et personnaliser l’expérience grâce à la connaissance client.

 

Cependant, malgré leurs efforts et sauf rares occasions, réseaux sociaux et retail fonctionnaient en silos. Selon une étude Harris Interactive, 62% des consommateurs utilisent les réseaux sociaux pour chercher des informations sur les produits, 58% pour lire des avis et 51% cherchent des promotions. Les réseaux sociaux représentent donc un élément majeur du parcours d’achat et raccourcissent le parcours entre les réseaux et l’acte d’achat qui est d’autant plus crucial.

 

#There’s An App for that

 

Il y a autant d’axes de commerce qu’il y a de typologies d’utilisation des réseaux sociaux.

 

Pour jouer sur l’influence, des services comme Iam8Tv ou MikMak permettent de réaliser des vidéos sur Snapchat et Instagram et d’y attacher un produit, afin qu’il soit directement achetable.

 

Afin de se servir du côté natif des messageries, des bots permettent de commander au travers de Messenger. MasterCard par exemple a développé un bot complet allant de la recherche d’informations jusqu’au paiement sécurisé, le tout regroupé dans l’application Messenger.

 

Plus traditionnel mais tout aussi efficace, il est possible d’acheter directement des produits au travers de Pinterest. C’est l’utilisation qu’en a fait la marque de peinture Krylon aux Etats-Unis, lors de leur activation Pinterest Yard Sale.

 

Les marques se réapproprient les réseaux sociaux afin de se rapprocher de leurs clients. Elles ont réussi à dépasser la communication top-down en donnant la parole et en mettant en valeurs leurs fans. Grâce aux innovations de l’écosystème social, la prochaine étape est de créer un espace qui agrège contenus, conseils et plateforme commerçante. Comme une boutique.

 

Par Sidney Debaque, Planneur Stratégique @ Agence Cosmic