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NRF 2024 : plongez dans le retail du futur

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NRF 2024 : plongez dans le retail du futur

Chaque année, le monde du retail se réunit à NYC lors du Retail’s Big Show organisé par la National Retail Federation (NRF), le plus grand salon retail du monde. L’occasion pour les acteurs du secteur de discuter des dernières tendances, innovations et défis auxquels l’industrie est confrontée.
La NRF c’est le rendez-vous in-con-tournable de l’année, l’opportunité de participer à de nombreuses conférences et Keynotes, des soirées network à la rencontre de start-up (entres autres de la FrenchTech) ou des Google partners, et aussi de visiter plus de 40 stands à la recherche de nouvelles solutions basées sur l’IA pour améliorer l’expérience client et booster la performance des parcours d’achat.
Rewind sur la grand-messe annuelle du retail.


Les clefs du succès ?

Le leitmotiv qui a résonné pendant ces 3 jours : « Arrêtons de parler d’IA et agissons ! » Pertes d’emplois massives, disparition de certains secteurs d’activités ou encore fuite de données confidentielles sont autant de craintes qui entourent l’intelligence artificielle. Les acteurs du retail sont invités à identifier ces problèmes concrets, la clef pour libérer le plein potentiel de l’IA.

L’approche « Test fast – Fail fast » a été soulignée comme un impératif. Dans un monde en constante évolution, cet impératif est clair : tester rapidement, échouer rapidement et apprendre rapidement. Une formule dynamique qui stimule l’innovation et qui permet d’ajuster les stratégies en conséquence pour rester compétitif.

En cette période de défis multiples, le credo c’est, « ROI d’abord ». Les retailers sont appelés à aligner leurs investissements technologiques sur des résultats tangibles et mesurables.


Quand l’IA et le Retail Media redéfinissent les codes du commerce

L’IA générative s’affirme comme un véritable game changer dans le secteur du retail, ouvrant des opportunités de transformation profonde. Des géants tels que Walmart, Kroger, Canadian Tire, et Target ont partagé des use cases prometteurs.

  • Productivité améliorée : L’IA s’attaque à la productivité, que ce soit au siège ou dans les magasins, en aidant à prioriser les tâches de manière intelligente.
  • Expérience client renforcée : Les chatbots conversationnels, propulsés par l’IA, transforment l’expérience client. Les vendeurs, désormais amplifiés par l’IA, offrent une interaction personnalisée pour augmenter la satisfaction client.
  • Contenus automatisés pour des campagnes performantes : L’automatisation de la génération de contenus, des fiches produits aux campagnes d’activation contextuelles, est devenue une réalité, améliorant la personnalisation et l’enrichissement des contenus.

Du côté des solutions, l’Innovation Lab de la NRF 2024 met en avant des start-up innovantes spécialistes de l’IA, telles que Booth.ai, Typeface, Verneek, Tymely, et Offerfit.
Ces entreprises promettent de redéfinir les normes de l’industrie et d’offrir des solutions innovantes pour le retail de demain.


L’IA n’est pas la seule star du salon, le retail media a fait lui aussi beaucoup parlé.

Le retail media devient l’atout incontournable pour les enseignes. Aux États-Unis, une ère 2.0 du retail media est en marche, fusionnant astucieusement le e-retail media avec la puissance des magasins.
Le défi ? Mesurer et accéder facilement à des plateformes retail media unifiées.
D’ici 2025, les investissements en retail media surpasseront ceux de la télévision, démontrant une efficacité redoutable en termes d’attention et de conversion.
Les prévisions d’eMarketers anticipent une explosion du secteur, avec 109 milliards de dollars investis en retail media d’ici 2027, une croissance fulgurante de 60 milliards par rapport à 2023. Le « media in store », avec ses écrans tactiques dans les rayons, sur les portes des réfrigérateurs et même sur les chariots, émerge comme le secret du succès.

La NRF a tracé la voie vers un retail plus intelligent, plus agile et plus centré sur le client. Les défis sont réels, mais les opportunités sont tout aussi palpables. Le retail de demain est connecté, personnalisé et prêt à transformer l’expérience client.

D’après l’expertise de Valérie Piotte, DG Altavia OpenLab et Stéphanie Payet, Deputy Business Development Director – France.

Un article de Nina Allouche.

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E-commerce : la perte de confiance des jeunes et l’émergence de nouvelles tendances

E-commerce : la perte de confiance des jeunes et l’émergence de nouvelles tendances 2560 1707 Altavia

E-commerce : la perte de confiance des jeunes et l’émergence de nouvelles tendances

Seulement 46 % des 15-24 ans déclarent avoir foi dans les plateformes d’e-commerce (source ACSEL). Alors que l’E-commerce est perçu comme une valeur sûre dans un monde de plus en plus digitalisé, ce chiffre témoigne d’une dégradation significative et à rebours de ce qu’on pouvait imaginer.



E-commerce et jeune : une crise de confiance ?

Cette évolution va à l’encontre des prévisions optimistes sur l’avenir du e-commerce, remettant en question la perception des jeunes en tant qu’éclaireurs et évangélisateurs des tendances de consommation à venir.

Bien que le manque de moyens financiers les touche énormément, c’est plutôt un déficit de confiance qui serait le moteur de ce déclin. Deux facteurs majeurs contribuent à cette méfiance : la crainte de l’escroquerie, avec 64 % des jeunes ayant été victimes d’arnaques, et une désaffection culturelle, la nouvelle génération ne se sentant plus chez elle sur ces plateformes.
Une analogie intéressante peut être faite avec l’évolution des réseaux sociaux, où la gen Z a désinvesti des réseaux comme Facebook au fur et à mesure que les générations plus âgées se les sont appropriées. Cette dynamique pourrait également s’appliquer au commerce en ligne, où les jeunes cherchent de nouveaux environnements plus en ligne avec leurs attentes.


La réinvention de la confiance

Le manque de confiance envers les sites d’e-commerce ne se traduit pas par une méfiance généralisée envers les transactions en ligne. Au contraire, elle engendre un transfert de confiance vers de nouvelles plateformes. 42 % de la nouvelle génération à effectuer des achats sur des plateformes sociales, surpassant la moyenne de 31 % (source ACSEL).

D’abord, les jeunes se fient davantage aux applications sociales qu’aux environnements purement transactionnels : ils se sentent chez eux sur des plateformes comme Instagram, Tiktok ou sur Snapchat. Les influenceurs jouent un rôle clé dans cette dynamique, établissant des relations fortes avec leurs abonnés.
La fluidité de l’expérience utilisateur, le délai de réaction, le caractère intuitif de la navigation, la qualité de l’information sur les produits ou la livraison, la possibilité d’utiliser ses méthodes de paiement préférées, ou encore la présence et l’engagement sur les médias sociaux représentent des critères de confiance fondamentaux pour les jeunes.

In fine, la confiance se réinvente avec des modèles beaucoup plus participatifs, des environnements beaucoup plus communautaires, et une approche nettement plus centrée sur l’utilisateur. Les jeunes définissent leurs critères de confiance selon des paramètres plus adaptés à leur réalité numérique. Avec les jeunes d’aujourd’hui devenant les adultes de demain, cette évolution pourrait redéfinir profondément la nature du commerce et de la confiance en ligne.

D’après l’intervention de Nathan Stern dans Focus Retail sur BFM Business.
Pour voir l’émission cliquez ici
Un article de Nina Allouche

Rentrée des classes : un mois de Septembre marqué par l’inflation

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Rentrée des classes : un mois de Septembre marqué par l’inflation

490€ c’est la somme qu’il manque en moyenne chaque mois dans le portefeuille des ménages français pour vivre ‘’correctement’’ (source Research/Cofidis). C’est un record depuis 2014. Une dure réalité au quotidien, mais encore plus au mois de septembre, période des dépenses de rentrée, véritable douche froide après la douce saison des vacances d’été.


Une rentrée sous le signe de la seconde main.

Le mois de septembre est le mois le plus stressant pour 36% des Français, d’autant plus depuis l’explosion de l’inflation. Toutefois, il ne s’agit pas d’une fatalité pour les ménages, qui ne se laissent pas abattre. Les Français ont appris à jongler avec leur budget.
Exit la carte bleue : cartable, règle et compas, ne sont plus rachetés. Dorénavant, le premier réflexe est de réutiliser ce que l’on possède déjà.
Les foyers réemployent les fournitures des aînés et délaissent le dernier sac à dos à la mode pour miser sur le vintage. Leboncoin affiche ainsi une forte augmentation des transactions sur les produits de rentrée d’occasion, notamment sur les cartables (+48,1%). Le mot-clé ‘’fournitures scolaires’’ sur le moteur de recherche du site suit une progression de 56,3%.
Les ménages ne négligent pas pour autant la qualité : petits prix et occasion ne riment plus avec mauvaise qualité.


Produit d’occasion : un modèle durable ?

Sur les plateformes de seconde main, la demande pour les articles de rentrée est plus importante que les années précédentes et, de manière générale, le marché de l’occasion ne connaissant pas l’inflation, les prix attractifs encouragent les familles à se tourner vers ce mode de consommation.

Les jeunes générations poussent de plus en plus cette tendance, qui devient une habitude pour certains. Cependant, même si on note, chez les consommateurs, une nette propension à faire plus attention à leurs achats, ils mettent tout de même la main au portefeuille, car ils ont une opportunité de les revendre.
Alors dans l’attente de jours plus radieux, on économise. Dès le début de ce mois de septembre, les ventes sont déjà en recul de 12,8% en volume (sources France Télévision).
La seconde main tend alors à devenir un modèle d’achat durable et s’inscrit dans les habitudes de consommation des foyers Français, particulièrement dans les périodes de grosses dépenses comme la rentrée des classes.

D’après l’intervention de Jean Marc Megnin dans Focus Retail sur BFM Business.
Pour voir l’émission cliquez ici
Un article de Nina Allouche

Les kidultes : nouvelles cibles du marché des jouets

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Les kidultes : nouvelles cibles du marché des jouets

Les kidultes, volent la vedette aux enfants sur le marché du jouet en France en cette période de Noël.
En 2022, la part d’achats de jouets par des adultes pour eux-mêmes représente près de 30% du marché global des jouets en France, soit environ 1 milliard d’euros. Et cette part ne fait qu’augmenter année après année.
Cependant, avec la crise économique, la tendance est à se serrer la ceinture et les
adultes envisagent donc plus largement d’acheter des cadeaux « utiles ».
Alors les jouets pour adultes : une véritable opportunité pour le marché ?


Le père Noël au service des adultes

Les jouets rétro et les jeux de société sont les stars des jeux des ados et des adultes.
L’argument marketing particulièrement puissant chez les adultes est la nostalgie.
L’univers des jouets/jeux, par nature reliés à l’enfance, n’échappe donc pas à la liste de noël des kidultes, avec des figurines et jouets sous licence. D’où les succès de Pokémon, Star Wars, Harry Potter, et Marvel.
Les objets de décoration, électroniques ou luminaires à l’effigie de super-héros issus du cinéma, des dessins animés, des mangas ou des jeux vidéo sont aussi très prisés par ces grands enfants.
Ces objets sont souvent des jeux de dimension transgressive à l’image du célèbre jeu d’apéro “Blanc, Manger, Coco”. Il est le plus vendu des cinq dernières années avec trois millions d’exemplaires écoulés.
Dans la hotte du père Noël, nous retrouvons aussi les jeux de construction, portés par le géant LEGO. Les plus gros consommateurs de ces jouets sont les 19-30 ans.
La tendance est telle que la marque a développé une campagne publicitaire 100% dédiée à nos Kidultes.


Une accélération fulgurante

La crise sanitaire a été un des facteurs d’accélération majeure, c’est l’un des bénéfices des confinements successifs qu’a subi la France. Les Français se sont remis à jouer, les adultes ont ressenti le besoin de s’amuser depuis chez eux.
De plus, la baisse de la natalité a incité les fabricants à chercher de nouveaux relais de croissance.
Les kidultes sont une cible particulièrement intéressante parce qu’elle fonctionne essentiellement à l’émotion, et a tendance à l’achat compulsif. Elle est, de ce fait, susceptible d’investir des budgets conséquents.

Aujourd’hui, on estime qu’environ un jeu de société sur six serait acheté par des adultes pour des adultes.
Nous sommes donc sur un marché en pleine croissance !

Halloween : un moment fort pour le retail en France

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Halloween : un moment fort pour le retail en France

Chaque année Halloween est attendue avec impatience par les français.es. C’est leur fête préférée pour 57 % d’entre eux (Nielsen) ! Cependant, l’inflation et la crise énergétique sont des facteurs clés à prendre en compte dans la consommation de confiserie des ménages. Alors comment ne pas gâcher la fête dans ce contexte si particulier ?


Halloween “pour les grands et les petits” !

Halloween gagne réellement en popularité en France à partir des années 1990, soit relativement tard par rapport à l’engouement que cette fête suscite aux usa depuis des décennies.
A l’affût des opportunités commerciales, les grandes enseignes françaises se sont rapidement emparées du phénomène.
All Hallows’ Eve, est devenu au fil des années en France un véritable succès tant du côté de la population que des retailers. C’est en effet un moment phare pour le retail, étant la seule fête commerciale entre la rentrée des classes et la période de Noël.


La France connaît-elle une baisse d’engouement autour de cet événement ?

Après une fête d’Halloween confinée, une forte baisse du chiffre d’affaires s’est faite ressentir en 2020. Mais cette frayeur a été de courte durée pour les acteurs du marché. En effet, l’édition 2021 a connu un record historique avec 94 millions d’euros de chiffre d’affaires selon Nielsen. Un rebond bienvenu dans un secteur très affecté par la crise sanitaire.
Alors à quoi pouvons-nous nous attendre pour l’édition 2022 ? Les chiffres promettent d’être tout aussi bons que l’année précédente, grâce notamment à l’engouement de la génération Z cette saison. Les marques se sont mises en ordre de bataille : on constate de multiples opérations commerciales, des jeux concours sur les réseaux sociaux, des escapes games, etc. L’objectif étant de multiplier les points de contact avec les familles et la jeune génération.
Sur les réseaux sociaux, et plus particulièrement sur TikTok la fête est très populaire avec des trends (vidéos tendances) autour du thème d’Halloween, massivement reproduits par les utilisateurs et re-postés en masse.


Un bonbon ou un sort ?

Qui dit Halloween dit confiseries, mais le covid et l’inflation n’ont pas aidé et peu de secteurs alimentaires parviennent à en tirer profit. En France, seuls les bonbons et chocolats, réussissent à tirer leur épingle du jeu.
Le secteur de la confiserie est par ailleurs ce que l’on appelle un secteur “refuge”, faiblement impacté par les crises. Autre particularité, l’industrie réalise 25 % de son chiffre d’affaires annuel sur la période d’Halloween (Nielsen).
Halloween est donc un moment stratégique pour le retail français. Cependant, de nouvelles problématiques ont émergées et se sont additionnées. Néanmoins, les ventes de bonbons en grande distribution ont enregistré une hausse de 5,4% sur la deuxième quinzaine d’octobre par rapport à la même période l’année précédente. Près de 65 millions d’euros de bonbons avaient été vendus sur les deux dernières semaines d’octobre en 2021.

 

Cette année, c’est plus de 68,2 millions d’euros de bonbons qui ont été vendus selon les premières données du panéliste NielsenIQ arrêtées au dimanche 30 octobre 2022. Halloween reste donc un véritable succès cette année malgré l’inflation.

Les gares, ces nouveaux lieux de commerce dans la ville.

Les gares, ces nouveaux lieux de commerce dans la ville. 1705 1101 Altavia

Le Retail en gare représente une belle opportunité pour les marques et les enseignes, toujours à la recherche de flux.

Le travel retail s’est développé dans l’après-guerre, lorsque les aéroports et leurs zones de duty free ont commencé à voir le jour. Le commerce en aéroport représente aujourd’hui 50% du chiffre d’affaires du secteur en France. Par la suite, toutes les zones de flux – ports, stations-service d’autoroute, gares, stations de métro – ont été intégrées au « travel retail ».

Le commerce en gare, à qui revient 30% du chiffre d’affaires, se développe de plus en plus. « La gare repose sur deux pieds : le ferroviaire d’un côté et le commerce et les services de l’autre, expliquait Raphaël Poli, directeur général de SNCF Retail & Connexions au micro de Noémie Wira pour Focus Retail, sur BFM TV. Notre objectif est d’arriver à concilier ces deux axes pour que les voyageurs et les visiteurs se sentent bien en gare. Le commerce, permet en effet de rendre agréable une partie du voyage ».

Les marques et les enseignes trouvent dans ces lieux à part entière, au cœur des villes, des opportunités qu’elles ne souhaitent pas laisser passer.


Le retail en gare : les 3 clés du succès.


1. L’emplacement.

Sans pour autant aller jusqu’à dire que la gare est un commerce de proximité, elle se trouve au coeur de la ville, ce qui constitue un atout considérable. La gare est hyper accessible, ouverte sur l’extérieur et bénéficie d’un flux garanti, ce que n’a plus le centre commercial ». Un flux garanti et important de 10 millions de visiteurs par jour, selon Raphaël Poli, à la tête de SNCF Retail & Connexions, le gestionnaire des espaces commerciaux des 3000 gares en France… soit 1500 points de vente au total.


2. Le lieu d’accueil des nouveaux parcours clients.

« A l’instar des drives de la GSA, la digitalisation des parcours peut nécessiter un maillon physique, explique Julien Reibel, directeur général d’Altavia Pallas. Les gares sont justement ces lieux qui peuvent accueillir les nouveaux parcours clients, intégrer le click & Collect, l’e-réservation… »


3. Des réponses aux nouvelles attentes des clients.

« Aujourd’hui, les shoppers ne souhaitent plus se déplacer – en gare, le commerce vient à eux -, ni attendre – pas d’ambiguïté en gare, la rapidité avant tout ! -, souligne Julien Reibel. Et ils veulent du choix. » Ce que leur offrent les gares, où les enseignes tentent de satisfaire des profils de clients très différents. Cela va des voyageurs pendulaires aux voyageurs occasionnels en passant par les accompagnateurs ou les riverains habitant à proximité et venus faire une petite course. Cette dernière typologie de clients représente une part non négligeable : la gare de Lyon Part Dieu accueille par exemple 34 millions de voyageurs et plus de 10 millions de non voyageurs.


Un rendement au mètre carré inégalé : une opportunité pour les marques et les enseignes.

La particularité du retail en gare repose sur son format. Des petits espaces, dans lesquels il faut savoir bien présenter et sélectionner les produits. « Le rendement, indicateur clé de la performance d’une enseigne, est dans les gares entre 80 % et 140 % supérieur à celui des centres commerciaux », annonce Julien Reibel.

Les gares deviennent véritablement de nouveaux lieux de commerce sur lesquels il faudra compter, au cœur des villes.


Par Jean Marc Megnin, Directeur Général Altavia ShopperMind

Ma boutique à l'essai

Tester avant de se lancer : le dispositif Ma Boutique à l’Essai

Tester avant de se lancer : le dispositif Ma Boutique à l’Essai 1200 730 Altavia

Pour redynamiser les commerces de centres-villes, le concept Ma boutique à l’essai a été imaginé en 2013 et lancé pour la première fois dans la commune de Noyon, dans l’Oise. Plus de 150 communes bénéficient aujourd’hui du dispositif. Entretien avec Maxime BREART, coordinateur national et interlocuteur de référence des collectivités.


Quel est le principe de Ma Boutique à l’essai ?

Il s’agit d’un concept unique en France, qui permet à un porteur de projet de tester son idée de commerce dans un local vacant de 30 à 50m2, bien situé et de bénéficier d’un bail dérogatoire de 6 à 12 mois au loyer minoré durant la phase de test (- 10 à 30%), d’un financement avantageux, de conseils et de l’appui d’un réseau de partenaires. L’objectif est de redynamiser les commerces des centres-villes et d’encourager les initiatives entrepreneuriales.


Quand le dispositif a-t-il été lancé ?

La première opération de Ma boutique à l’essai a eu lieu en 2013, dans l’Oise, à Noyon.
Olivier Bourdon, l’inventeur du concept, s’est aperçu que, d’un côté, de nombreuses boutiques fermaient et de l’autre, des porteurs de projets peinaient à trouver un local, bloqués par le bail 3-6-9. La problématique étant la même dans de nombreuses autres villes, l’idée des Boutiques à l’Essai est alors née et une Fédération Nationale des Boutiques à l’Essai a été mise en place l’année suivante. Ce réseau de partenaires, composé de propriétaires, de réseaux à la création d’entreprise, d’assureurs, de banques, de comptables, de l’association des artisans et commerçants… lance régulièrement des appels à candidatures, permettant d’identifier des porteurs de projets, pour un local disponible. Un comité de sélection se charge d’élire un dossier, selon plusieurs critères. Plus de 150 communes bénéficient aujourd’hui du dispositif, allant de petites villes de 1000 habitants jusqu’aux plus grandes, comme Marseille.


Quel est le profil des porteurs de projets ?

Ce sont bien souvent des salariés, qui rêvent de travailler à leur compte ou de changer de vie. Nous recevons et sélectionnons tous types de commerce mais une majorité concerne, pour le moment, le prêt à porter.


Comment un projet peut-il se démarquer ?

A Compiègne, dans les Hauts-de-France, nous avons par exemple lancé un appel à candidatures à la fin de l’année 2021. Nous avons reçu plusieurs beaux projets, parmi lesquels une activité de prêt à porter, que nous avons sélectionnée. Même si le centre de Compiègne compte déjà des boutiques de vêtements, ce projet se démarquait suffisamment, avec un made in France-made in Europe revendiqué. La porteuse du projet, Julie, a également fait le choix de travailler avec peu de stock, pour donner envie à ses clients de revenir régulièrement.


L’objectif est de redynamiser les centres-villes et de faire revenir les clients en boutique…

Tout à fait. La fréquentation des centres-villes a chuté ces dix dernières années et le taux de vacance commerciale est significatif dans certaines villes qui comptent plus d’un tiers de locaux vides, soit environ 30%. Aider un commerce à s’installer, c’est contribuer à la redynamisation des centres-villes. Et la bonne nouvelle est que l’on s’est rendu compte que lorsqu’une boutique à l’essai ouvrait, cela incitait d’autres commerces à ouvrir à leur tour dans le même secteur.


Qu’arrive-t-il à l’issue de la période d’essai ?

Au bout de 12 mois, lorsqu’il est temps pour le commerçant de signer un bail commercial classique avec le propriétaire, le loyer minoré est maintenu dans 90% des cas ! On observe une vraie implication des habitants, propriétaires de locaux, qui se donnent les moyens de redynamiser leur ville.
Après 3 ans d’installation, le taux de pérennité des commerces est de 85% et après 5 ans 80% des commerces sont encore existants ! Le Covid n’a pas affecté tant que cela les ouvertures et nous observons même un regain d’intérêt pour les petits commerces de proximité.

Limiter l’impact environnemental des livraisons rapides : vite, il y a urgence !

Limiter l’impact environnemental des livraisons rapides : vite, il y a urgence ! 1920 1080 Altavia

La dernière étude du World Economic Forum aborde l’impact du « dernier kilomètre » sur le climat. Des chiffres alarmants qui eux aussi prouvent qu’il y a urgence à changer les comportements et les modes de livraison.


Des chiffres à faire pâlir

Avec une augmentation de la demande de livraison urbaine de plus de 78% prévue d’ici 2030, 36% de véhicules supplémentaires seront comptabilisés dans les 100 premières villes du monde. C’est ce qu’annonce le World Economic Forum (WEF) dans sa dernière étude.
La hausse attendue en 2030 des gaz à effet de serre issus des activités de livraison a été estimée à 32%.

Des chiffres à faire pâlir mais qui ne sont guère étonnants lorsqu’on sait que 1 500 000 colis sont livrés chaque jour dans le centre-ville de New York City et environ 300 000 à Paris intramuros. Walmart vient de rendre disponible son option de livraison le jour même pour 75 % de la population des États-Unis, tandis que de son côté, Amazon livre déjà près des trois quarts de ses clients dans les 24 heures, avec son service Prime.


Simplifier la livraison rapide, dite du « dernier kilomètre »

Si les initiatives recourant aux livraisons en camionnettes et scooters électriques se multiplient, il faut bien admettre que ce n’est pas suffisant. Les villes sont déjà saturées par toutes les formes de véhicules.
Les solutions abordées par le WEF reposent bien entendu sur le tout électrique mais également sur l’électrique associé à l’hydrogène pour les flottes de véhicules, sans oublier le recours à l’énergie humaine. Ainsi, face à la congestion des camionnettes de livraison dans les grandes métropoles américaines, la startup URB-E met des vélos-cargos à disposition des livreurs. Une solution plus rapide et plus écologique, déjà déployée à New York et Los Angeles.

La mutualisation des tâches, permettant à un même livreur de récupérer des colis provenant de sociétés de livraisons différentes dans un entrepôt intermédiaire, les points relais et l’optimisation des trajets par des technologies algorithmiques dynamiques qui adapteront les parcours des colis en temps réel (quitte à mutualiser les derniers mètres), semblent être également des pistes sérieuses.

Le WEF n’omet pas d’inclure les droïdes et robots de livraison autonomes, encore en version bêta à l’heure actuelle. Mais le sujet avance, notamment en Chine, où les robots de livraison autonomes développés par le groupe Alibaba ont déjà livré plus de 10 millions de colis en Chine au 31 mars dernier. Ces robots ont été très utilisés à Shanghai durant la pandémie, et encore en avril et mai dernier, où 20 d’entre eux ont livré plus de 6000 000 marchandises aux résidents à nouveau confinés.

Quelles que soient les solutions imaginées, il y a urgence à les voir adopter si elles ont prouvé leur efficacité sur la réduction des gaz à effet de serre. Car bientôt reviendront les French Days, les soldes, le Black Friday et toutes les opérations promotionnelles incitant les clients à commander et se faire livrer. Mais peut-être pouvons-nous aussi compter sur le bon sens citoyen des cyber-acheteurs pour limiter ou mutualiser leurs achats ?


Par Jean Marc Megnin, Directeur Général Altavia ShopperMind

Bâton Rouge Paris : une expérience beauté inédite

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Créée par Christelle Percheron, la marque indépendante française Bâton Rouge propose une expérience 100% sur mesure dans sa boutique parisienne. Objectif : ne plus collectionner les rouges à lèvres inutilisés dans sa salle de bains.

C’est à Sydney, en Australie, que Christelle Percheron découvre pour la première fois une boutique de rouges à lèvres fabriqués en direct. Un concept qui l’inspire et qu’elle s’approprie en développant davantage le service et l’expérience client.

Cette ancienne responsable de laboratoire chez Sanofi met 4 ans pour concrétiser son projet. « Mettre au point les formulations des 5 textures proposées a pris du temps, tout comme le travail sur l’aspect réglementaire, raconte-t-elle. La règlementation cosmétique européenne est en effet la plus exigeante au monde. Il faut impérativement suivre les bonnes pratiques de fabrication, mener une batterie de tests pour mettre sur le marché des produits sur mesure. Mon profil de chimiste et mon expérience chez Sanofi ont été des atouts. »

La boutique Bâton Rouge ouvre le 3 décembre 2021.


Une véritable expérience sensorielle.

Pousser la porte du 50 rue des Francs-Bourgeois, c’est participer à une véritable expérience sensorielle pour co-créer un rouge à lèvres 100% sur mesure, aux côtés d’un(e) Make Up Artiste. C’est assister à la fabrication en direct, dans le laboratoire vitré situé dans la boutique. « Nos maquilleurs professionnels sont des experts de la couleur et des dernières tendances, explique Christelle Percheron. Ils sont là pour guider et conseiller durant la création de l’échantillon sur le choix de la couleur, de la texture et du parfum. La cliente est active, elle sent les différentes fragrances, découvre ce que peut donner sur sa peau ou ses lèvres une texture mate, satin ou encore gloss… Il y a autant de tests que nécessaires, jusqu’à ce que la cliente soit sûre d’avoir conçu le rouge à lèvre parfait pour elle. »

Le processus entier, de l’arrivée en boutique jusqu’au départ produit en main, dure environ 30 minutes. Prix d’achat : 50 euros. La formule reste enregistrée dans la base de données, ce qui permet par la suite d’opter pour des recharges, moins chères.


Un produit éco-responsable.

Christelle Percheron a imaginé Bâton Rouge avec l’idée que la marque pourrait contribuer à sa manière à la réduction du gaspillage et des déchets. Combien de rouges à lèvres sont rangés dans des tiroirs de salle de bain depuis des mois, voire des années, sans jamais être utilisés ? Co-créer son stick, choisir sa couleur, sa texture et son parfum, c’est mettre toutes les chances de son côté pour ne pas se tromper. « Nous avons aussi beaucoup travaillé sur les miroirs et la luminosité, pour que ce que les clientes voient en boutique corresponde totalement au rendu à la lumière du jour », ajoute Christelle Percheron.

Fabriqué uniquement à la demande, un rouge à lèvres repart aussitôt avec celle qui l’a imaginé et co-créé. Pas de stock, pas de gaspillage.

« D’autres éléments renforcent aussi la démarche responsable que nous revendiquons. Pour la fabrication, nous utilisons uniquement des moules en aluminium, quand l’industrie du rouge à lèvre a recours à des moules en silicone qui sont jetés après seulement quelques usages ! De plus, nos packagings sont écofriendly grâce à leur système de recharge et nous avons supprimé l’emballage secondaire pour le remplacer par un joli pochon réutilisable en coton biologique certifié GOTS, tissé, cousu et imprimé à Angers ». Et que dire de l’empreinte carbone de Bâton Rouge ? Formulation, fabrication, distribution, commercialisation… tout se fait dans un même lieu. Difficile de faire mieux.

Enfin, tous les parfums proposés par la marque pour personnaliser son rouge à lèvres sont naturels. Les pigments sont quant à eux prédispersés dans l’huile de ricin, ingrédient principal de toutes les formules.

Bâton Rouge met l’expérience client au cœur de sa stratégie, sans jamais oublier de servir une démarche éco-responsable qui fait tout autant partie de son ADN.

La progression du marché du Hard-discount en France : plus de complexe !

La progression du marché du Hard-discount en France : plus de complexe ! 1678 1119 Altavia

Les parts de marché de Lidl et Aldi progressent en France, portées par les inquiétudes concernant le pouvoir d’achat mais aussi par leur premiumisation. Les deux enseignes s’éloignent petit à petit d’un concept de « hard discounter » et semblent créer et revendiquer un segment à part entière de la grande distribution, plus statutaire, tout en offrant non plus les prix les plus bas mais le meilleur rapport qualité prix.


12% de parts de marché

Lidl et Aldi passent en ce début d’année et en cumulé à 10% de parts de marché. Une progression de 3 points en 4 ans et +0,8% supplémentaires rien que sur le mois d’avril 2022.
Cette part représente même plus vraisemblablement 12 %, si on prend en compte la bascule progressive des 500 magasins Leader Price chez Aldi et l’arrivée de nouvelles enseignes comme les 26 magasins low-cost de Carrefour baptisés Supeco ou encore Norma et ses 71 magasins en France.
12% ? Un taux qui se rapproche de plus en plus de celui record enregistré en 2000, lorsque la première génération des Hard-discounters représentait 14% de parts de marché en France. A cette époque, si les clients acceptaient de faire des concessions en termes de qualité et d’expérience en magasin (palettes en rayon, cartons apparents, modèle social…), l’engouement était encore mesuré, contré par le lancement opportun de produits premier prix par la distribution française.
En Allemagne, berceau d’Aldi et Lidl, le discount écrase aujourd’hui tous les autres réseaux, avec 40 % de parts de marché. Personne n’envisage un tel scénario en France, où le taux de 15% pourrait néanmoins être rapidement atteint, avec moins d’acteurs et des concepts magasins totalement différents.


Une progression dans un contexte qualitatif : plus de complexe à aller chez Lidl !

Le succès grandissant de Lidl et Aldi s’explique d’une part par la nécessité d’économiser ressentie par un nombre croissant de Français, confrontés au phénomène du Trading down : ceux qui achetaient auparavant une Marque Nationale se mettent à acheter une MDD et ceux qui se tournaient encore hier vers une MDD se rendent chez Lidl.
D’autre part, la premiumisation de ces enseignes, lancée depuis quelques années par le leader Lidl, s’avère payante. Chez Aldi par exemple, les produits sont maintenant mis en scène et le bio a fait son entrée dans les rayons. L’acte d’achat dans ces enseignes est déculpabilisé.
Enseignes désormais matures, orchestrant une véritable montée en gamme, Lidl et Aldi et le petit nouveau en France Supeco incarnent aujourd’hui un segment à part entière de la grande distribution. A suivre de près.


Par Jean Marc Megnin, Directeur Général Altavia ShopperMind