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Les innovations du mois : Mobeye & ClicknDress

Les innovations du mois : Mobeye & ClicknDress 1280 585 Altavia

 

Chaque mois, Altavia Coach propose une sélection de solutions innovantes dédiées au secteur du retail.

 

Zoom sur deux innovations qui boostent les ventes en améliorant le parcours client, Mobeye, start-up spécialisée dans la collecte en temps réel de data en magasin, et ClicknDress, premier site de recommandation de vêtements par taille et par morphologie.

 

MOBEYE, précurseur du crowdsourcing

 

Permettre aux consommateurs de gagner de l’argent en collectant des données en magasin avec leur smartphone ? C’est le concept développé par Mobeye, précurseur du crowdsourcing.

 

Recueillir des informations pour le compte de marques et enseignes de la grande consommation

 

« Partant du constat que 60 % des PLV ne sont pas – ou mal – installées, que 40 % des produits sont fréquemment en rupture et que 74 % des magasins ne sont pas visités par les forces de vente, Augustin Rudigoz, Ayemric Porte, Aymeric Bérenger et Benjamin Toueg, fondateurs de Mobeye, ont imaginé une solution innovante, raconte Eliott Tischker, Head of Investments and Acceleration ALTAVIA COACH. L’idée est de recueillir rapidement des informations claires et précises sur ce qui se passe sur le terrain. »

 

Mobeye propose donc à un particulier, par le biais d’une application mobile gratuite, de se rendre dans un magasin qu’il a l’habitude de fréquenter ou qui se trouve proche de chez lui, de prendre des photos et de répondre à des questions précises (tel produit est-il présent ? Quel est son prix ? …). En contrepartie, l’utilisateur percevra une rémunération de 5 à 6 euros par mission.

 

Accompagner les clients de A à Z

 

Fort d’une communauté de plus de 300 000 utilisateurs, Mobeye a la capacité de visiter 80 à 100 % des points de vente ciblés par ses clients en moins de cinq jours ouvrés. S’assurer, notamment, que la PLV a bien été mise en place et qu’elle est visible pendant toute la durée de l’opération, représente un service après-vente qui fait toute la différence aux yeux des clients, désormais accompagnés jusqu’au bout de la chaîne !

 

 

CLICKNDRESS, premier site de recommandation de vêtements par taille et par morphologie

 

2 %. C’est le faible taux de conversion moyen des sites de e-commerce dans le secteur de l’habillement. C’est dire combien l’optimisation du parcours client est devenue un enjeu majeur pour les retailers mode, que ce soit en boutiques ou sur Internet (où, de surcroît,  les taux de retours produits peuvent atteindre les 40% !).

 

Bien conscients d’un véritable défi à relever, Cathy Xicluna et Ous Ouzzani décident de fonder la start-up ClicknDress, en 2014, pour accompagner les consommateurs dans leur choix de vêtements sur la base de leur profil morphologique. Plus de 700 000 personnes utilisent aujourd’hui ce service.

 

Une solution globale et simple d’utilisation

 

« Leur point fort ? Un système de recommandation de sizing ET de fitting, souligne Eliott Tischker. Leur approche est complète et la solution simple d’utilisation pour les consommateurs ».

 

En se basant uniquement sur des données simples telles que l’âge, la taille et le poids du client, la technologie ClicknDress réussit, au moyen de son algorithme, à définir avec précision son profil morphologique.  Tour de taille, tour de poitrine, largeur d’épaule…, ce sont au total 15 mensurations qui  sont attribuées à l’internaute, avec un taux d’erreur inférieur à 3 %. Vient ensuite la phase de recommandation des vêtements les plus adaptés.

 

Taux de retour : – 30 %

 

Pour le consommateur, le bénéfice est important en termes d’expérience d’achat, et constitue, par la même, un levier fort de performance et de fidélisation client pour les retailers mode. « Et les résultats sont là, annonce Eliott Tischker. ClicknDress permet d’augmenter de + 10 % le taux de conversion et + 8 % le montant du panier moyen. Surtout, cette solution est à l’origine de la baisse du taux de retour – facteur clé dans la rentabilité d’un site e-commerce -, de – 30 %. »

 

ClicknDress est disponible au travers d’un site web grand public, de ses applications mobiles IOS et Android, mais également sur les sites marchands et boutiques physiques de ses partenaires, par le biais de son plug-in et de sa solution instore.

 

10 marques ont aujourd’hui intégré le service sur leur site web, parmi lesquelles Cache Cache, Bréal, Gémo, TBS ou encore 1-2-3…

 

Par Altavia Coach

 

carte de fidélité connectée

Carte de fidélité connectée : une vraie fausse bonne idée ?

Carte de fidélité connectée : une vraie fausse bonne idée ? 1678 1119 Altavia

 

Innovation pérenne ou buzz éphémère ? Réel bénéfice client ou simple gadget technologique ? Chaque mois, Bruno Auret, expert en Digital Commerce, fondateur et CEO de l’agence Blackwood Digital, pose son regard critique sur une innovation digitale du secteur du Retail.

 

Ce mois-ci, c’est la carte de fidélité connectée, testée récemment par Kiabi dans son magasin de Beauvais auprès de 20 clientes, que le spécialiste du Digital Commerce a choisi de décortiquer pour vous.

 

Alors qu’il devrait exploser depuis déjà deux-trois ans, le Digital Instore ne décolle pas. Pourquoi ? « Parce-ce qu’il ne sert à rien », d’aucun vous répondrait. Une affirmation certes un peu radicale, mais finalement vraie : 80% des innovations digitales expérimentées dans les magasins ces dernières années ne servent à rien.

 

La carte de fidélité connectée testée par Kiabi en ce début d’année, pourtant très sympathique au premier abord, est, selon moi, emblématique de ce qui ce passe en ce moment dans le phygital.

 

Tout d’abord, revenons sur son principe et son fonctionnement :  lorsqu’un client entre dans le magasin, celui-ci est instantanément reconnu via sa carte de fidélité connectée (RFID, NFC…). Par ce biais, le consommateur se voit afficher des recommandations d’achat sur un écran géant dès son arrivée et bénéficie d’un accueil personnalisé à son passage en caisse, sans la forme d’un « Bonjour [insérez le prénom de votre choix] ! ». En d’autres termes, il s’agit là de personnaliser le parcours du client en magasin au moyen de données collectées au préalable sur Internet. Or, ce dispositif, aussi séduisant puisse-t-il paraitre, ne me semble pas être une bonne réponse  et ce, pour plusieurs raisons :

 

Le shopper n’est pas un internaute.

 

Lorsque vous faites du shopping, a fortiori en pleine période d’affluence, vous n’êtes ni plus ni moins qu’un(e) anonyme au milieu d’une foule d’inconnus. Dans ce contexte, imaginez que vous entrez dans un magasin anonymement (du moins c’est ce que vous pensez) et là, un écran géant affiche, à la vue de tous, votre prénom (voire, pourquoi pas, votre photo), ainsi que des recommandations basées sur vos derniers achats en ligne. Pareille situation ne vous rendrait-elle pas mal à l’aise ? On a là un vrai problème par rapport à l’intimité : à partir du moment où l’on me parle de moi, cela doit se faire dans la sphère privée et non devant tout le monde.

 

Loin de moi l’idée d’affirmer qu’il ne faut pas mettre le client en scène dans le magasin, nous avons d’ailleurs nous-même créé des dispositifs allant dans ce sens. Cap 3000 en est le dernier exemple. En revanche, il est primordial que le consommateur soit acteur et maître du contenu diffusé. Ici, cela se fait un peu malgré lui…

 

Quant au contenu de la recommandation, sera-t-il pertinent ? Si oui, cela veut dire qu’on aura, au préalable, tracké les intérêts et achats antérieurs du client, probablement sur Internet. En ce sens, un dispositif tel que celui-ci peut être perçu comme une forme de harcèlement : il nous est tous arrivé de chercher un produit sur internet, de l’acheter (ou pas), et de continuer de nous le voir proposé pendant plusieurs semaines.

 

Le magasin n’est pas un musée.

 

Si le club de fidélisation fonctionne bien, ce que l’on souhaite à Kiabi, on peut aisément imaginer que les détenteurs de la carte seront nombreux, voire très nombreux, à franchir la porte du magasin en même temps. Auquel cas, comment gère-t-on l’affichage ? Avec quelle priorité ? En imaginant ce cas de figure, on se rend compte que le concept a été pensé pour du one-to-one.

Un tel système pourrait très bien marcher dans des zones de flux maîtrisé, comme dans les musées par exemple. En revanche, dans un magasin, les flux partent dans tous les sens : on essaie de faire entrer les clients dans un parcours défini mais, au final, ils font ce qu’ils veulent. Et on sait tous ce qu’est l’hystérie d’un samedi après-midi dans un magasin  et les contraintes d’un vrai lieu de commerce.

 

Ce n’est pas parce que la technologie sait le faire, qu’il faut le faire.

 

Faire communiquer une carte avec un site et des écrans, pourquoi pas mais pour quoi faire ? Quel est le vrai bénéfice client ?! Et celui pour la marque (le vrai, celui qui fait vendre, pas le buzz) ? La technologie doit rester un moyen, ce n’est pas une finalité, ni même une clé d’entrée.

 

Et si la valeur ajoutée de la carte Kiabi résidait dans l’objet lui-même ?

 

Finalement, la vraie bonne idée de ce nouveau concept de carte de fidélité réside peut-être dans son support « old school » : Kiabi va à contre-pied de la tendance actuelle du « tout dématérialisé » en optant pour une carte physique. Et là, pourquoi pas ? Pourquoi ne pas avoir à nouveau quelques cartes dans son portefeuille ? Un objet symbol pour certains, statutaire pour d’autres,  peut vraiment avoir du sens. Après tout, chaque mouvement crée son contraire : plus on va aller vers le dématériélisé, plus on aura envie  de se raccrocher à des supports  physiques. Moins. Mais mieux.

 

Par Bruno Auret

 

Market places

Market places et cross-border commerce : quel impact sur les marques et distributeurs ?

Market places et cross-border commerce : quel impact sur les marques et distributeurs ? 2560 1440 Altavia

 

Dans le cadre de la journée e-commerce organisée par l’IFM le 7 juin dernier à Paris, Jean-Marc Mégnin, Directeur Général de ShopperMind et expert en tendances shopper, a été invité à intervenir sur le thème « Market places et Cross border commerce : peut-on éviter le débordement ? ». L’occasion de s’entretenir avec lui et d’en apprendre un peu plus sur une tendance que marques et distributeurs ne peuvent plus se permettre d’ignorer.

 

Si le concept de market place est pour beaucoup déjà familier, il n’en va pas forcément de même pour le cross-border commerce. Quelle est sa définition selon vous ?

 

Qui dit market place dit abolition des frontières, aussi bien physiques que digitales. Les market places ouvrent des boutiques de commerçants qui ne sont pas forcément implantés localement. Prenons l’exemple du site français dédié au bricolage ManoMano, [NDLR : anciennement MonEchelle.fr]. Sur sa place de marché sont référencés aussi bien des vendeurs français, qu’italiens ou espagnols, des commerçants, des e-grossistes. Et certainement des marques qui en profitent pour discounter. Tout le monde peut vendre sur une market place : retailers de tous pays, marques, y compris de distributeurs, grossistes spécialisés dans la vente online, e-retailers pure players, retailers brick and mortar…ou tout bêtement votre boutique de quartier !

 

Justement, qu’est-ce qui pousserait mon épicier de quartier à vendre sur une market place comme Amazon ?

 

Si votre épicier veut étendre son activité, deux options s’offrent à lui. Soit il ouvre son propre site, ce qui l’oblige à avoir un gros trafic pour amortir son modèle, et l’on connaît le coût de recrutement sur le web pour un commerçant… il est exorbitant. Soit il décide d’ouvrir sa boutique sur Amazon. Cela ne coûte pas cher et Amazon peut se charger de toute sa logistique. De plus, cela lui permet de pouvoir dire à ses clients : « Si tu n’as pas le temps de venir chez moi, achète sur Amazon et je te livre ! ». C’est le cas de Eataly, à New York ou à Milan, qui confie à Amazon Prime Now la livraison de ses clients en moins d’une heure.

 

Dans votre présentation, vous parlez de « débordement ». Estimez-vous que la noyade des commerçants face à la tendance cross-border commerce sera inévitable ?

 

Pendant quinze ans, les commerçants ont appris à s’armer contre le e-commerce en devenant des marchands à la fois on et offline. Mais c’était sans compter le nouveau modèle destructeur que constituent les places de marché. La population de vendeurs tiers y est très hétéroclite. Et c’est dans cet hétéroclisme que réside le danger : on y trouve toutes les catégories de produits, de n’importe quelle origine et à n’importe quel prix. La politique des prix sur les market places va ainsi être extrêmement difficile à maîtriser ! Autre conséquence de cette évolution : la possibilité pour les marques de vendre en direct.

 

Ont-elles un réel intérêt à le faire ?

 

Dans un premier temps, cela risque de les déstabiliser, notamment dans les relations qu’elles entretiennent avec leurs distributeurs historiques. Ces derniers peuvent voir d’un mauvais œil le fait que les marques décident de vendre en direct. Néanmoins, compte-tenu, justement, de la quantité et de la diversité de l’offre que ce nouveau modèle va apporter, les marques vont être obligées de passer elles-mêmes à la vente directe pour garder le contrôle ou, au moins, pour voir comment cela marche. C’est inévitable. D’autre part, les marques y voient aussi l’opportunité de ‘’reprendre la main’’ sur leurs consommateurs pour mieux les connaître et anticiper les évolutions comportementales inhérentes à la révolution digitale. Pour mener à bien cette transformation, les marques devront travailler main dans la main avec les distributeurs et ne pas choisir un canal au détriment d’un autre !

 

En tant qu’expert du retail, quel regard portez-vous, personnellement, sur les market places ?

 

Je pense que c’est un modèle excessivement intéressant. Les deux historiques, Amazon et Alibaba, sont ceux qui influencent le plus les autres. Or, leurs modèles sont complètement différents ! Amazon a une ambition en totale adéquation avec son ADN américain : devenir le plus grand hypermarché du monde et servir le client, qui a toujours été prioritaire pour les américains et qui a fini par être un peu oublié chez nous. En revanche, l’obsession de Jack Ma, adepte du Taïchi, et fondateur d’Alibaba, est d’aider le small business, les petites boutiques. Il veut pouvoir offrir au petit producteur chinois la possibilité de vendre sur la totalité du territoire chinois, voire au-delà, mais également permettre aux petites marques du monde entier de pouvoir vendre en Chine. En cela, sa démarche est plus sociale : Alibaba a cette vocation d’aider les gens à s’ouvrir sur le monde.

 

Cette différence de culture s’exprime-t-elle également dans les fonctionnalités offertes par leurs sites respectifs ?

 

Effectivement, la qualité de traitement des boutiques de marques sur Alibaba n’a rien à voir avec celle que l’on trouve sur Amazon. Sur Alibaba, on peut flâner comme dans un centre commercial virtuel ! Même lorsqu’ils font leurs courses en ligne, les chinois ont pour habitude de flâner, s’informer et comparer avant d’acheter. Les market places l’ont compris en offrant aux marques des boutiques au look and feel très « virtual store ». Cela peut d’ailleurs influencer les marques de connaître ce type de boutiques clé en main, par le biais desquelles elles peuvent s’exprimer. Lorsqu’une marque veut s’exporter en Chine, soit elle ouvre son propre site et attend patiemment d’atteindre la barre du million de clients, soit elle va sur TMall avec un accès direct à 280 millions de clients !

 

Les marques ont-elles tout de même un intérêt à ouvrir leur propre site chinois ?

 

En général, elles ouvrent à la fois leur propre site et une boutique sur TMall, à l’instar de la marque enseigne Yves Rocher, ou encore Coca-cola. Le problème avec les market places, c’est que les data clients ne vous appartiennent pas. Il faut donc jouer un peu avec les deux !

 

En conclusion, quelle sera la prochaine étape, en France, du développement du cross-border commerce ?

 

L’alimentaire. C’est ce qui va devenir crucial. On s’attendait tous à voir débarquer très rapidement, en Europe les petits camions verts Amazon Fresh. En fait, ils se donnent du temps, tout en développant déjà leur service ‘’urbain’’, Amazon Prime Now, qui propose la livraison en une heure pour 5,90€ à ses abonnés Premium à Londres, Milan, Berlin, Barcelone et Paris depuis la semaine dernière. Et lorsque l’on voit les statistiques ou les annonces en déclaratif des Français, on se rend compte qu’ils sont prêts à acheter leur alimentaire en ligne. Ils le prouvent déjà quotidiennement avec le Drive et il n’y a pas de raison que demain, Amazon ne se taille pas une part dans ce marché-là. C’est balbutiant, ils ont largement le temps.

 

ShopperMind @MPV-POPAI 2016 : vers un magasin de plus en plus social

ShopperMind @MPV-POPAI 2016 : vers un magasin de plus en plus social 1965 725 Altavia

 

A l’issue du salon Marketing Point de Vente,  qui s’est déroulé du 5 au 7 avril à Paris, Jean-Marc Megnin, Directeur Général  de ShopperMind, a invité les visiteurs à repenser le magasin de demain, à travers sa conférence « De New York à Shanghai, les tendances sociétales et commerçantes 2016 ».

 

Bien au-delà de la traditionnelle liste de best practices, c’est par une approche prospectiviste du retail que le spécialiste des tendances shopper a abordé le rôle que le magasin joue aujourd’hui et devra jouer demain au sein de notre société. Une société « en mouvance permanente » selon lui, dont les commerces « sont le reflet ».  Si nous, citoyens consommateurs, sommes perpétuellement en mouvement, vers quoi tendons-nous ? Et quels sont et seront les impacts de cette évolution sur le retail ?

 

Des moments de plaisir, oui. Mais à moi, et quand je veux.

 

« Même au sein de cette société en mouvance, les citoyens recherchent des moments de plaisir à eux , estime Jean-Marc Megnin,  même pour acheter. Et si ce plaisir n’est pas au rendez-vous alors  la tentation sera de vouloir rester chez eux ou entre eux. Le digital leur offre cette possibilité, avec Amazon, par exemple, qui en profite. »

 

Quelles conséquences sur les magasins ? « On remet de l’humain car un magasin sans service ne marcherait pas.  L’une des grosses tendances actuelles dans l’alimentaire de centre-ville, explique Jean-Marc Megnin,  est de réallouer des espaces de consommation dans le magasin. Et pas seulement chez Wholefood, mais également chez … Franprix. »

 

S’il cherche effectivement des endroits où « se poser » , le consommateur d’aujourd’hui n’en est pas moins impatient : lorsqu’il ressent le besoin d’acheter un produit, il veut y avoir accès de suite !

 

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L’espace Dalloyau et le Nespresso Cube, magasin Nespresso des Champs-Elysées

Deux tendances assimilées et mises en pratique par Nespresso dans sa boutique des  Champs-Elysées qui, par le biais d’un partenariat avec le traiteur Dalloyau, donne la possibilité au client souhaitant se poser de travailler ou de se restaurer sur place. Le client impatient peut, quant à lui, acheter des capsules de café quelle que soit l’heure, grâce à une  »vending-machine » luxueuse,  le Nespresso Cube, mise à sa disposition 24h/24.

 

Singles, même en couple !

 

Qui sont ces nouveaux consommateurs, à la fois avides de repos et d’instantanéité ?

 

« Les nouvelles générations, millenials et autres digital natives », répond le patron de ShopperMind. Or, « Un millenial sur quatre ne se mariera  jamais. Et en couple aussi, on apprend à vivre en « single ». Même ensemble ! »

 

« Single, sans attaches, urbain de deuxième couronne (le centre-ville est devenu trop cher) », le millenial s’est mué en « nomade ubérisé quotidien », analyse l’expert du retail. Il va même plus loin : « Chez ShopperMind, nous sommes convaincus que la consommation se tinderise ! »

 

D’aucuns pourraient qualifier pareille analogie de saugrenue et pourtant, comme n’importe quel utilisateur de Tinder, le nouveau consommateur souhaite trouver, rapidement et simplement, une offre personnalisée, aussi bien en termes de produits que d’expérience en magasin. « Le consommateur swipe jusqu’à ce qu’il trouve le bon match avec un magasin. »

 

Le magasin sera social ou ne sera plus

 

De cette tinderisation découlent les quatre tendances-clés qui font dorénavant du rôle social, voire sociétal du magasin un passage obligé pour les retailers du monde entier :

 

  • L’impatience : quoi de mieux pour y répondre que la promesse, par exemple, de pouvoir se faire livrer le jour même ? Un service qu’il n’est pas possible d’offrir pour tous les magasins, et pourtant, rien n’est impossible pour qui veut satisfaire ses clients, comme la chaîne de magasins de produits italiens Eataly à New York, qui a confié sa livraison à… Amazon.

 

  • La simplicité : une tendance de fond parfaitement illustrée par le dernier-né des Apple Stores, à Memphis : le Genius Bar disparaît, ainsi que les ILV. Seuls les écrans sont présents sur les tables. « On peut venir uniquement pour travailler sur les ordinateurs si on le souhaite, commente Jean-Marc Megnin. Chez Apple on fait table rase de tout le superflu. Même le logo a disparu ! »

 

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Le nouveau concept Apple Store, Memphis

 

La dernière lubie du géant à la pomme ? Pas uniquement : la simplicité est devenue un maître mot pour bon nombre de retailers et restaurateurs à travers le monde. Un moyen pour eux de muer leurs points de vente en espaces de socialisation, ou encore de faciliter le parcours de leurs clients en magasin.

 

  • La personnalisation : quoi de mieux pour faire revenir un client en magasin que de le distraire ? Ce n’est pas l’anglais Selfridges qui affirmera le contraire. Personnalisation de votre pot de Nutella ou d’une bouteille de champagne avec votre photo : de quoi passer un bon moment en magasin !

 

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Selfridges, Londres

 

  • L’expérience : vers un magasin expérientiel et émotionnel.

 

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La gamification par Kiehl’s, Hong-Kong

 

Offrir une expérience à son client peut passer par le service, comme chez Nike, qui propose un espace services à chaque étage de son flagship store. Cela peut également passer par le jeu, comme dans le magasin Kiehl’s de Hong Kong où le client peut jouer et gagner des échantillons en scannant un QR code avec son mobile via le réseau social chinois Wechat.

 

« Le commerce est à l’image de notre société, en mouvance permanente, conclut Jean-Marc Megnin. L’omnicanal n’est plus une option, il est devenu obligatoire car intégré. Le vrai canal, c’est le client ! »

 

 

 

ET LES ENSEIGNES GAGNANTES DU TROPHÉE DE LA VALEUR SHOPPER® 2015 SONT…

ET LES ENSEIGNES GAGNANTES DU TROPHÉE DE LA VALEUR SHOPPER® 2015 SONT… 605 403 Altavia

…Auchan et Apple, élus par leurs clients Français !

 

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A l’occasion de la 36me édition des Trophées de l’Innovation de LSA, ShopperMind, le laboratoire d’études et de prospective sur les nouvelles tendances de consommation du Groupe Altavia a remis le Trophée de la Valeur Shopper 2015 à Auchan et Apple.

 

Le Baromètre de la Valeur Shopper mesure chaque année depuis 2010 la qualité du lein qui relie une enseigne à ses clients, sur la base des 10 attentes fondamentales constituant la Valeur Shopper de l’enseigne.

 

Ainsi, le Trophée de la Valeur Shopper donne la parole aux consommateurs et récompense deux enseignes – une alimentaire et une non alimentaire – qui ont su le mieux répondre aux attentes de leurs clients.

 

Le 16 décembre, à la Salle Wagram à Paris , Nathan Stern, Président de ShopperMind a récompensé Auchan et Apple devant un parterre de plus de 500 décideurs de la distribution française.

 

Pour la deuxième année consécutive, Auchan gagne la préférence de ses clients grâce à sa qualité de service et son empathie. Sa dernière campagne de communication, très axée cross canal, est sous une thématique qui lui est chère: « Et vous, la vie, vous l’aimez comment? »
Déjà, avec sa publicité  » les courses », l’enseigne donnait cette image d’accessibilité via ses différents services : drive, mobile, livraison, magasins…
Une grande cohérence pour une enseigne « servicielle ».

 

Dans le secteur des enseignes spécialisées, Apple Store succède à Nature & Découvertes. Un concept inébranlable, conçu dès 2001 par Steve JOBS lui-même, avec des boutiques plus axées relationnel que commerce. Un modèle très souvent copié ou ayant inspiré de nombreuses enseignes… mais qui reste LE référent du commerce moderne, a fortiori avec ses derniers succès liés au lancement de l’Iphone 6 et de l’Apple Watch. Pour indication de l’avancée de cette enseigne, le 13ème Apple Store officiel ouvert en Chine, ne l’a pas été dans une rue ou sur une avenue de grand ville, mais sur… Alibaba!
Un signe pour l’avenir du commerce.

 

Bravo à eux !