Comment la technologie permet aux consommateurs de court-circuiter les grandes surfaces dans leur consommation du bio ?

Comment la technologie permet aux consommateurs de court-circuiter les grandes surfaces dans leur consommation du bio

Comment la technologie permet aux consommateurs de court-circuiter les grandes surfaces dans leur consommation du bio ?

Comment la technologie permet aux consommateurs de court-circuiter les grandes surfaces dans leur consommation du bio ? 1596 1176 Altavia

 

Les consommateurs sont de plus en plus exigeants dans leur alimentation. Selon le Baromètre ANIA/Opinion Way 2015, c’est le poste de dépense sur lequel les français souhaitent le moins rogner. Ils portent d’ailleurs plus d’importance à la qualité de leur alimentation : la composition des produits et les valeurs nutritionnelles gagnent respectivement 18 et 4 points par rapport à 2013 dans l’importance des critères de sélection aux dépends du prix et de la date de péremption qui perdent respectivement 7 et 13 points par rapport à 2013. Selon l’enquête CSA Research pour l’Agence Bio publiée en Janvier 2017, 83% des français font confiance aux produits Bio. Ils sont de plus en plus à consommer Bio de manière quotidienne (10% en 2015, 15% en 2016)

 

Les grandes surfaces ont donc réagi en mettant en place une forme de proximité en point de vente au travers de l’installation et de la mise en valeur des stands de produits alimentaires (fromagerie, boucherie, poissonnerie et boulangerie). Les étals de maraichage ont également été repensées grâce à des installations permettant de promouvoir fraicheur et qualité (brumisateurs et affichettes explicatives).

 

Cependant, dans le domaine de la Bio, les grandes surfaces font face à une augmentation des circuits alternatifs, de plus en plus empruntés par les consommateurs :

 

La consommation bio en France

(Source Agence Bio/AND-I 2017)

 

1-Le problème des grandes surfaces

Selon une étude UFC-Que Choisir de 2017, le problème des grandes surfaces vis à vis de la Bio est multiple.
-Les enquêteurs ont constatés des marges beaucoup plus élevées en grande surface (+96% de marge). Soit des produits Bio 79% plus cher que leurs équivalents conventionnels.

-Une offre Bio réduite : par exemple pour les Tomates et Pommes, il est dans 43% impossible de trouver produits conventionnels et Bio dans le même magasin, et dans 23% des cas, aucun de ces deux produits n’est disponible en Bio.

 

 

2-Attentes des clients/conso

Les ménages consomment bio à 66% pour leur santé, 58% pour l’environnement, 56% pour la Qualité et le Goût. (CSA Research pour l’Agence Bio // Janvier 2017).
Ainsi ils attendent des produits sans OGM, sans arômes artificiels ni colorants, contrôlés grâce à un cahier des charges précis et des gages de contrôles, ainsi que la preuve du respect du bien-être des animaux.

 

3-Positionnement des services (les outils technos et leurs offres)

Outre-les AMAP, des services plus ouverts et représentant moins d’engagement voient le jour.

Des applications « passives » permettant de localiser les vendeurs de produits Bio aux services complets incluant jusqu’à la livraison, c’est tout un circuit alternatif qui s’organise pour satisfaire les différentes typologies de consommateurs Bio.

 

La Bio en Poche est une application qui de découvrir les lieux autour de soi qui proposent des produits bio (Magasins, Marchés, Restaurants, AMAP…) grâce à la géolocalisation du téléphone. Outre le service de géolocalisation, l’application permet également d’accéder à des recettes, du contenu ludo-éducatif ainsi que des actualités du secteur.

 

La Ruche qui dit Oui ! : chaque semaine les consommateurs inscrits peuvent passer commande des produits proposés à la vente auprès des producteurs partenaires au travers de la Ruche. Leur panier est livré dans la semaine à la Ruche de leur choix.

 

 

Bienvenue à la ferme, premier réseau de vente directe de produits fermiers et de tourisme à la ferme. Vente de produits, restauration, séjours et loisirs à la ferme, tout pour découvrir la Bio en France.

 

 

 Marchés des Producteurs de Pays est une marque des Chambres d’agriculture. Ces marchés réunissent uniquement et exclusivement des producteurs locaux, tous engagés au respect d’une charte de bonnes pratiques, garantissant ainsi au consommateur :

 

 

  • la qualité fermière des productions,
  • des produits locaux, de saison et des spécialités de pays
  • la qualité des pratiques de production et transformation,
  • un contact direct avec le producteur,
  • une transparence sur les pratiques agricoles.

 

Réguliers, saisonniers ou événementiels, ces marchés valorisent pleinement la richesse et la diversité des productions de nos terroirs et permettent ainsi d’acheter les meilleurs produits locaux « à la source ».

 

 Mon-marche.fr vous propose le plus grand choix de produits frais de première qualité, dans les meilleures conditions d’information et de service.

L’entreprise permet de faire ses courses en ligne auprès de 60 commerçants de Rungis et d’être livré chez soi.

 

 

 Baladovore permet de se géolocaliser et ainsi trouver des producteurs de produits Bio autour de vous. L’application permet de consulter leurs produits afin de trouver ce qui vous intéresse sans vous déplacer.

 

 

 4-Comment les grandes surfaces peuvent y répondre ?

Certaines grandes surfaces ont mis en place des solutions, afin d’accompagner la transition alimentaire. Au niveau du retail, voici deux exemples particulièrement intéressants :

 

COOP Italie : Développement d’une expérience interactive afin de privilégier la transparence et l’éducation.

L’enseigne de distribution Italienne a installé, dans son supermarceto del futuro, à Milan,  des miroirs interactifs qui délivrent des informations quant aux fruits et légumes : Traçabilité, saison optimale de consommation, idées de dégustations, etc. Tout y est pour rassurer les consommateurs et ajouter des strates de services simplement.

 

COOP Milano

 

McDonald’s : Education et partenariats avec des certification pour rassurer les consommateurs :

Comme le montre les dernières publicités « Parlons Simple, Parlons … », l’enseigne cherche à communiquer sur ces actions avec les producteurs locaux, bio, afin de rassurer sur la qualité de ses produits. Les certifications en fin de génériques permettent de rassurer le consommateur quant à la véracité des propos ainsi que la qualité des produits.

 

https://www.youtube.com/watch?v=bJLOdGPUON0

 

Carrefour s’engage dans la défense des semences paysannes.

Au travers de leur campagne Le Marché Interdit, l’enseigne prend position contre la loi qui interdit la vente de produits de semences paysannes. Ainsi l’enseigne se positionne directement comme acteur d’une consommation meilleur en s’engagent.

(On notera la DA qui ressemble sensiblement à celle de McDonald’s, il commence donc à y avoir une institutionnalisation du discours Bio par les acteurs Mass-Market)

 

 

Si ces exemples de réponse à « la crise » du bio dans les circuits de grande consommation, sont des exemples contextuels qui répondent aux problématiques propres des entreprises, il faut également penser à intégrer les consommateurs dans la réflexion de mise en place de solutions, afin de comprendre leurs freins, motivations mais surtout usages. Lorsqu’il en vient à l’étape « achat » du cycle de consommation, c’est une question d’usage. En s’appliquant à développer des réponses aux problématiques en adéquation avec les usages des consommateurs non seulement la transition se fait avec un minimum de frictions, mais cela permet de préempter une position de leader car offre et service seront en adéquation avec les attentes des consommateurs.

 

Par Sidney Debaque
Planneur Stratégique, Agence Cosmic

 

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